Espionnage chez Renault, de quoi parle t-on ?
Ven 07/01/2011 — La voiture électrique au centre du débat.
Une sombre affaire plane autour de Renault. Il est question d'espionnage industriel, par le biais de fuites internes au plus haut niveau de l'entreprise, notamment par un membre du comité de direction. Ce comité ne comporte que 30 membres, l'idée que l'un d'eux puisse être une brebis galeuse est déplaisante. On sait déjà qu'il faut surveiller les jeunes recrues pour qu'elles n'aillent pas dire du mal de leur chef de service sur facebook, mais s'il faut aussi surveiller les membres du comité de direction, le plus souvent des quincagénaires très bien payés... Trois cadres de haut niveau ont été mis à pied, et c'est tout ce que nous savons avec l'information que l'affaire concerne la voiture électrique. Rien d'autre, puisqu'il n'y a pas eu de communiqué officiel relatif à cette affaire, ni même encore de plainte déposée. Le sujet est sous les feux de l'actualité suite à la visite du ministre de l'industrie au Technocentre de Renault, mardi 4 Janvier, et parce que le ministre a ensuite évoqué l'affaire lors d'une interview à RTL.Que l'affaire concerne la voiture électrique est pourtant logique, puisqu'il s'agit d'un domaine où Renault a investit plus que tous les autres constructeurs. C'est dire que s'il y a quelque chose à trouver pour améliorer les voitures électriques, c'est Renault qui est le mieux placé pour le trouver. Mais Renault a t-il trouvé quelque chose ? Nous l'ignorons. Nous savons pourtant que si Renault a trouvé quelque chose, par exemple une nouvelle technologie de batterie révolutionnaire, elle ne sera pas au menu des Kangoo et Fluence électriques attendus pour le second semestre. Ce serait quelque chose de plus lointain, une technologie encore loin de la mise en production, mais juste sortie du laboratoire, et donc non encore brevetée... Il reste que tout ceci est pure spéculation de notre part. Nous attendons un communiqué de Renault pour clarifier les faits, et le dépôt d'une plainte, contre les employés indélicats s'ils l'ont été, ou contre celui qui a bénéficié de leur complicité s'il existe et s'il est identifié. Dans l'ignorance des faits, nous ne pouvons malheureusement que remarquer que la fuite est très plausible.
Beaucoup de nouveaux constructeurs veulent se lancer dans la voiture électrique. Ce ne serait pas une surprise que l'un d'entre eux veuille brûler les étapes. La situation est alors difficile pour Renault, puisque s'il doit porter plainte pour vol d'un de ses secrets, il va probablement devoir en révéler la nature. Et que si son secret ne l'est plus puisqu'aux déjà aux mains d'un autre, Renault n'aura pas d'autre choix que d'en accélérer la matérialisation, pour prendre de vitesse le concurrent aux méthodes honteuses... Ou la justice peut-elle empêcher ce concurrent d'exploiter le savoir en question ? Et que peut la justice contre ces employés qui ont trahi la confiance de leur employeur ? Tout le monde en parle, mais il y a plus de questions que de réponses dans cette affaire.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Renault ; industrie-production