La nouveauté la plus importante de Genève
Mer 02/03/2011 — Il ne s'agit pas d'une voiture européenne...
Les constructeurs auto présents à Genève faisaient presque tous preuve d'optimisme quant à l'avenir, mais ils ne cachaient pas que, Hyundai et Kia mis à part, les principales raisons de leur optimisme ne se situent pas en Europe. Mais plutôt en Chine, en Inde ou au Brésil, des pays où la croissance économique est solide, et qui contribuent pour une part essentielle à leurs bénéfices.Mais dans l'économie mondialisée qui est la nôtre, les échanges se font dans tous les sens, et on attend encore la voiture chinoise ou indienne qui viendra attaquer les marchés européens de plein fouet, avec un prix de vente défiant toute concurrence. On ne l'attendra peut-être plus très longtemps.
Voici la Tata Pixel. C'est un concept. Tata s'est déjà fait connaître avec la Nano, mais elle est franchement trop bas de gamme pour les difficiles clients européens. Voici alors le projet d'un modèle plus chic. On oublie les immenses portières, et on essaie d'imaginer ce que serait cette Pixel avec des portes classiques, les vitres idem. C'est une belle petite voiture à 4 places.
3,10 m de long pour 1,60 de large et 1,50 de haut. Les indiens aiment les chiffres ronds ! La Pixel n'est ni électrique, ni hybride,parce que son but n'est pas de faire du sophistiqué et cher, mais de l'ingénieux, pas cher et agréable à regarder. Du pratique aussi, puisque le cahier des charges demandait une maniabilité maximale. Les ingénieurs ont alors eu l'astuce d'inventer une transmission toroïdale pour accroître l'angle de pivot des roues. La Tata Pixel tourne ainsi dans un cercle de moins de 5,50 mètres.
Ils sont malins les indiens ! Comme ils savent aussi produire pas cher, et que ce concept démontre en sus qu'ils savent des voitures agréables à regarder... Ils ont de l'avenir. Pas seulement chez eux, mais aussi chez nous en Europe. Le moteur de cette Pixel est un trois cylindres turbo-diesel de 1,2 litres qui donne 55 kW. Il se contente de 3,4 l/100 km dans cette petite auto, avec des émissions de CO2 de 89 g/km. Cela pourrait bien se vendre en France, et le patron de Tata le sait mieux que personne, Carl-Peter Forster était naguère à la tête d'Opel.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Tata ; essence-diesel