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Une augmentation européenne du gazole

Dim 02/10/2011   —   Un nouveau projet qui serait trop peu ambitieux ?
La une du parisien, édition de samediLe quotidien Le Parisien a consacré la une de son édition de samedi à un sujet qui a de quoi effrayer des millions de français : une possible hausse de la fiscalité du gazole. L'article en ligne. A la base, un projet à l'ordre du jour du parlement européen de Strasbourg. Il sera débattu en novembre. Ecrivons avant d'aller plus loin que quelque soit l'issue du projet, un vote du parlement européen ne peut pas créer une nouvelle taxe à la consommation en France. Le parlement européen n'a pas non plus le pouvoir de modifier le taux de la TIPP, ou de n'importe quelle autre taxe existante en France.

Ce point éclairci, MoteurNature a toujours été partisan d'une réforme de la fiscalité des carburants. Mais quand il aurait été logique de commencer par s'attaquer au plus grand privilège qui ne profite qu'à quelques-uns (la fiscalité cadeau du GPL), des fonctionnaires ou élus européens proposent plutôt de s'attaquer à un petit privilège qui profite à des dizaines de millions d'automobilistes : le fait que le gazole soit un peu moins taxé que l'essence. Il y a bien sûr l'idée de faire rentrer de l'argent. Augmenter les taxes sur le GPL tuerait définitvement ce carburant sans presque rien rapporter. Et s'il serait aussi possible de de diminuer les taxes sur l'essence, personne ne l'envisage. Pas un mot ensuite sur l'utilisation de ces nouvelles recettes, peut-être s'agit-il de faire payer le renflouement de la Grèce aux automoblistes qui roulent diesel ?

Nous n'avons malheureusement pas pu trouver le texte du projet qui sera débattu au parlement de Strasbourg, mais nous espérons que son idée maitresse sera plus que la simple idée de taxer le gazole, parce que c'est du gazole. Pourquoi pas un projet global comme la taxe carbone, qui était une idée formidable, mais que les lobbys ont tué dans l'oeuf. Elle devait renaitre européenne, est-ce ce projet ? Nous espérons que non, parce que nous savons déjà qu'il n'a aucun avenir. Cela fait en effet plus de 20 ans, qu'on parle d'aligner les taxes du gazole sur celles de l'essence, mais quand près de 20 millions de personnes roulent au gazole en France, l'idée entrainerait pour son porteur un suicide politique avec enterrement de première classe.

La taxe carbone elle, avait de nombreux supporters. Pas assez, mais quand même bien plus que les partisans d'une seule hausse du gazole.


Laurent J. Masson



Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; ecologie ; essence-diesel