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Autolib : la facture du risque

Jeu 15/12/2011   —   Sera payée par les parisiens, mais on peut espérer qu'elle soit vite soldée.
AutolibLa mairie de Paris avait surpris l'année dernière. Smart avait présenté une offre solide, avec un produit 1000 fois testé, et toute la compétence du groupe Daimler derrière lui. Mais la mairie retenait l'offre moins chère du groupe Bolloré, malgré que ce dernier n'ait aucune expérience dans l'industrie automobile. C'est aujourd'hui que cela se voit. Les inconditionnels de la voiture électrique se réjouissent de l'entrée en service d'Autolib, mais ils sont à peu près les seuls. Que ce soit : qualité de construction, finition de l'habitacle, confort des sièges, précision de la direction ou efficacité des suspensions, il est désolant de le dire, mais la Bolloré Bluecar est nettement inférieure à... Une Renault Twingo de base. Au vu du succès de Vélib pourtant, avec des vélos plus proches d'un fer à repasser, que des bijoux de technologie avec lesquels les pros font le Tour de France, les imperfections d'Autolib ne sont pas nécessairement un handicap.

Il reste que l'ensemble du système manque clairement de mise au point. On a vu des bugs informatiques empêcher l'accès aux autos, quand ce n'est pas la voiture qui tombe carrément en panne comme l'ont filmé nos confrères de l'Argus. Il y a franchement beaucoup de choses à revoir. On peut néanmoins faire confiance à Bolloré pour parvenir à corriger tous ces défauts de jeunesse. La réputation du groupe Bolloré est en jeu, et plus embêtant, celle de la ville de Paris aussi. Pour ces 2 raisons, nous avons confiance. On règlera les problèmes. Mais on ne peut que déplorer que les premiers convaincus de l'Autolib vont devoir jouer le rôle de béta-testeurs.


Rubrique(s) et mot(s)-clé : Bollore-Bluecar ; autopartage-covoiturage