Les premières assises nationales des infrastructures de charge pour véhicules électriques
Sam 18/02/2012 — Une profession qui s'organise dans un environnement difficile.
La petite association AVEM a pris du galon, elle a organisé cette semaine une manifestation à laquelle on pouvait donner un caractère national. Si ces Assises ont eu lieu à Nice : les parisiens étaient nombreux. Il n'y a pas un niçois dans notre illustration, elle montre les professionnels de la recharge : ce sont les 4 hommes au centre. Ils représentent de gauche à droite, les sociétés DBT, Schneider Electric, Saintronic et Legrand. Il manque Hager, mais en fait, ce sont surtout les bornes qui manquent. Parce que s'il y a quelques bornes de recharge pour voitures électriques, à Paris, Nice, Angoulême, La Rochelle, et quelques autres villes, il y a des départements entiers où il n'y a pas une seule. C'est le désert. Moteur Nature a toujours déconseillé l'achat d'une voiture électrique si on ne dispose pas de son propre garage, et cela ne va pas changer à court terme.Mais en écoutant les conférenciers et en discutant avec les autres participants, nous avons pu voir 2 grands problèmes en attente d'une solution. Le premier est l'absence d'une norme unique et européenne, pour fixer un standard définissant toutes les caractéristiques techniques relatives à la recharge rapide. Ce sont là les politiques qui sont en retard, puisque les constructeurs se sont déjà concertés sur le sujet, pour faire la proposition suivante par le biais de l'ACEA. Cette proposition de norme n'est pas parfaite. Elle a été vertement critiquée par les élus azuréens, mais elle a le mérite d'exister, et d'avoir le soutien de tous les constructeurs européens, ainsi que de Toyota et Hyundai.
Second problème, de nombreuses personnes déplorèrent le statut particulier de l'électricité. Si en effet un hotelier veut vendre des petit-dejeuners, il est lui facile d'aller acheter des croissants dans une boulangerie, avant de les revendre à ses clients en se prenant une petite marge. Il n'est malheureusement pas possible de faire cela avec l'électricité. On parle alors de contourner la difficulté, par la vente d'une sorte de forfait de mobilité électrique. C'est une solution, mais elle implique une certaine opacité qui ne sera probablement pas avantageux pour le consommateur.
D'une manière générale, c'est tout le cadre juridique de l'électricité qui doit être amélioré. Il suffit de voir qu'en Angleterre, il y a des entreprises privées qui ont déjà mis en place des centaines de bornes de recharge sur la voie publique, pour faire du commerce et des bénéfices (à long terme), alors qu'en France, on parle de délégation de service public. C'est bien pour le copinage, mais si on se met à la place d'un investisseur (et il y a un fort besoin d'investissements privés !), il préferera aller de l'autre côté de la Manche...
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