Une piste pour soutenir la voiture propre
Jeu 19/07/2012 — Puisque le gouvernement en cherche...
Suite au plan de licenciements annoncé par PSA, le gouvernement a annoncé qu'il travaillait à un projet de « soutien massif » pour les véhicules « innovants et propres ». Nous ne sommes pas trop sûrs de ce que cela veut dire, ni même si le projet du gouvernement est d'aider les constructeurs, ou les consommateurs. Si nous retenons la seconde hypothèse, celle des consommateurs, il existe déjà le bonus-malus et la gratuité des certificats d'immatriculation pour les voitures électriques dans presque toutes les régions. Mais on peut faire mieux, parce qu'il y a une faille dans le système. Un vice qui trahit l'esprit du super-bonus pour les voitures électriques, du moins tel qu'il avait été exprimé dans ses travaux préparatoires. L'idée d'origine était en effet la mise en place d'un gros bonus pour compenser le surcoût de la batterie. Or, on verse aujourd'hui ce bonus pour des autos dont les batteries ne sont pas vendues, mais louées.On peut conserver le bonus actuel, mais il convient alors d'y ajouter un bonus supplémentaire, encore plus gros, pour les voitures électriques vendues avec leurs batteries. Exemple chez Smart : la voiture est 4770 € plus chère si le client choisit de l'acheter avec ses batteries, plutôt que les louer. Il ne serait que logique que le bonus soit différent selon la situation. Mais on sait que les marges de manœuvre sont étroites. Le bonus actuel de 5000 € est déjà très important, et les gros malus ont considérablement modifié le paysage automobile français. Il suffit de constater la disparition des 6 cylindres essence, qui n'existent plus qu'à l'étranger.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; bonus-malus-prime-taxe ; politique-transport_France