Le downsizing, ou quand McLaren se permet de se moquer de Ferrari et Lamborghini
Dim 12/08/2012 — Un peu facile...
Antony Sheriff, le directeur éxécutif de McLaren a n'est pas tendre avec les moteurs V12 dans une interview qu'il a accordé au quotidien hollandais De Telegraaf. Il y dit que le V12 est un moteur du passé, qui appartient désormais au musée. Il n'a pas totalement tort. C'est un fait que par rapport à un V8 de même puissance, un V12 sera toujours nécessairement plus long, plus lourd, avec plus de frictions internes, donc moins efficient. On connait les bienfaits du downsizing. Et il suffit de voir les performances incroyables d'une Nissan GT-R avec un V6 suralimenté. Mais les dires de M. Sheriff ne font que justifier le choix de McLaren d'un V8 suralimenté, quand Ferrari et Lamborghini (V12 de l'Aventador en haut) sont restés fidèles au V12.Les clients ne sont-ils pas capables de faire la différence ? S'agissant de voitures exceptionnelles, l'argument qu'une McLaren MP4-12C soit plus sobre qu'une Lamborghini Aventador n'a aucune valeur pour la clientèle. Et on ne serait pas surpris d'apprendre que les clients Ferrari et Lamborghini sont prêts à payer plus cher, précisément pour avoir un gros V12 atmosphérique, plutôt qu'un moteur turbocompressé avec moins de cylindres. Le downsizing est très effectif chez Ford, quand il a remplacé son 4 cylindres 1600 par un 3 cylindres turbo sur la Focus, mais dans le domaine des supercars, la logique rationnelle n'est pas toujours effective. Et le gros V12 d'une Ferrari 375 MM de 1955 (notre illustration), n'est pas pour rien dans l'immense désirabilité de cette auto aujourd'hui.
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