Une conférence environnementale pour remettre l'écologie au premier plan
Dim 16/09/2012 — Mais un lapsus étonnant de Jean-Marc Ayrault.
Après l'éviction brutale de Mme Brick et la baisse des taxes sur les carburants pétroliers, le gouvernement n'avait plus la cote auprès des écologistes. C'est la raison de l'organisation de cette conférence environnementale, mais si nous avons été mis en appétit, nous sommes restés sur notre faim. La seule grande nouvelle est la non-exploitation du gaz de schiste. Très franchement, on s'y attendait. L'année dernière déjà , NKM s'était prononcé contre, et avait agit en ce sens. L'exploitation du gaz de schiste dans l'hexagone avait pourtant une vertu : tout aurait été visible et contrôlable. On rappelle en effet que le gouvernement a accordé en juin des autorisations d'exploitation off-shore au large de la Guyane, et que là , il n'y a personne pour voir et surveiller.Autre mesure concrète, le premier ministre a annoncé la création d'une agence nationale de la biodiversité. Pourquoi pas, mais il reste à prouver que ces futurs fonctionnaires feront des choses qu'on ne sait faire aujourd'hui. Non-évènement ensuite, l'annonce de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim. D'après le visa de l'autorité de sureté nucléaire, cette centrale devait s'arrêter début 2021 (après 43 ans de service). Le président a annoncé fin 2016, ce sera donc 4 ans plus tôt que prévu. Ou juste avant la prochaine élection présidentielle...
Le premier ministre a lui annoncé une augmentation de la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes), ainsi que des mesures de soutien pour développer les énergies éolienne et solaire, mais sans donner aucun chiffre, ni annoncer de mesure concrète. M. Ayrault aura prononcé de belles paroles, mais de même qu'ignore encore comment son gouvernement va boucler le budget 2013 (on l'apprendra à la fin du mois), on s'interroge sur les choix et méthodes qui vont transformer en actions concrètes les belles intentions.
Pour les automobilistes cependant, ce sera la seule mesure qui aura été précisée : les seuils du malus vont être abaissés de 5 g/km. Avec l'idée de M. Montebourg de les doubler, cela ferait un bonus de 7200 € pour toute auto qui rejette 226 g/km de CO2, ou plus. Mais en parlant d'auto, M. Jean-Marc Ayrault a commis une erreur. Le premier ministre a en effet appelé les constructeurs automobiles nationaux à développer sous 10 ans, des voitures qui ne consommeraient « que 2 litres aux mille km ». Après quelques secondes, et devant les réactions du public, M. Ayrault a corrigé son erreur, mais se tromper entre litres aux mille et litres aux cent est bizarre. Les lapsus de Mme Dati étaient plus excusables. M.Ayrault avait déjà une voiture avec chauffeur quand il était maire de Nantes, nous parions que cela fait très longtemps qu'il ne s'est pas rendu dans une station service.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; ecologie