Il va falloir changer le bonus-malus 2013
Mar 04/12/2012 — L'économie va primer sur l'écologie.
Catastrophe est un mot un peu trop fort, mais pas de beaucoup. Chaque mois qui passe, les immatriculations de voitures neuves sont en baisse, et la baisse du mois de Novembre est beaucoup plus aigüe que prévue. Peugeot à – 20 %. Citroën à – 26 %. Renault à – 31 %. Avec nettement moins de ventes, BMW ou Hyundai marquent des points, mais en global le marché français était à – 19 % en Novembre. Cela va très mal parce que Peugeot a récemment baissé le prix de sa 208, et que la nouvelle Clio est disponible chez Renault. On attendait alors que le marché se stabilise, mais il continue à s'enfoncer, sans aucune embellie à l'horizon.Après la bouffonnerie de Florange, c'est un nouveau camouflet pour Arnaud Monpignouf, dont le plan auto de juillet qui devait relever l'industrie, se révèle sans aucun effet. Et le pire est à venir, puisqu'après l'annonce qu'on a enlevé l'année dernière 12 millions de points aux permis de conduire des français, le nouveau barême du malus va demander au malheureux acquéreur d'une Ford Mondeo 2 litres essence de s'acquitter d'un malus de 2600 € en 2013 !
Le nouveau barême du bonus-malus n'est cependant pas encore définitivement voté, et sans remettre en cause son principe, il devrait être possible d'en réduire l'amplitude. Parce que même en étant écologiste, une pénalité de 2600 € pour l'acquéreur d'une familiale aux performances moyennes comme une Mondeo essence parait très élevée. Idem le bonus de 7000 € pour l'acquéreur d'une voiture électrique. Si on veut son succès sur le long terme, la voiture électrique doit convaincre sans qu'un tiers de son prix soit payé par l'état. Après que Citroën vienne de confirmer qu'il allait arrêter la C6, toute la force de l'industrie auto française repose sur les Clio et 208. Mais si ces 2 modèles ne rencontrent pas le succès de leurs ainés, on ne pourra plus compter en 2013 que sur la Renault Zoe pour redresser le marché. Le pari est risqué.
Laurent J. Masson
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