La réduction de la pollution lumineuse va motoriser 500 000 voitures électriques
Dim 03/02/2013 — Et aussi réduire les émissions de CO2.
La France va restreindre l'éclairage nocturne de ses bureaux, monuments et vitrines à partir du 1er juillet. Un arrêté ministériel a été publié au jounal officiel le 30 janvier, et en interdisant l'éclairage de 1 à 6 heures du matin (l'interdiction déjà en place ne concernait que les nouveaux commerces), l'ADEME a estimé que la consommation de 2 TWh d'électricité pourraient être économisés. Un chiffre absolument énorme, si on le rapporte à la consommation d'une voiture électrique. En considérant qu'une Nissan Leaf use 20 kW/100 km, la consommation annuelle d'une auto qui roule 20000 km par an sera de 4000 kWh.La réduction de la pollution lumineuse permettra donc théoriquement de garantir l'énergie à un demi million de voitures électriques. Sans construire de nouvelles centrales nucléaires ! On rappellera pourtant que l'objectif principal de ce projet est la réduction de la pollution lumineuse, un problème grave, sur lequel on s'informera ici, mais qu'on peut résumer avec une idée simple. La pollution lumineuse plonge la France dans l'ignorance. Les français du XXI° siècle ignorent ce qu'est la voie lactée. C'est encore pire qu'à l'époque de la Grèce antique. Car si les anciens grecs s'étaient trompés en la décrivant comme des gouttes de lait maternel du sein d'Hera, après qu'elle eût violemment écarté Hercule, ils avaient au moins été en mesure de la contempler de nombreuses fois avant de pouvoir imaginer pareille explication. Il n'y a aujourd'hui plus rien à imaginer, puisqu'il n'y a plus rien à voir.
Une association travaille activement à réduire les polutions lumineuses, nous la remercions pour l'illustration ci-dessus : Association nationale de protection du ciel et de l’environnement nocturnes.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; ecologie