Carlos Ghosn nous dit que la Chine va sauver la voiture électrique
Mar 19/03/2013 — C'est vite dit, et il n'est même pas sûr que Renault va en profiter.
Dans une interview à Reuters, Carlos Ghosn ne peut que constater que les ventes de voitures électriques sont très en dessous de leurs objectifs. Le patron de Renault voit alors leur salut dans le marché chinois. La Chine, ou le futur eldorado de la voiture électrique. Ce n'est pas la première fois qu'on entend cela. Carlos Ghosn lui-même l'a d'ailleurs déjà dit. Le 16 février 2012, il annonçait vouloir vendre des électriques en Chine. Mais en mars 2013, le projet est toujours loin de la concrétisation, et un délai de 2 ans parait encore nécessaire. Car s'il y a un partenariat avec Dongfeng, les ventes de Renault restent anecdotiques en Chine, et en marge de la production, il y a beaucoup à faire, au niveau de la distribution ou de l'image de marque, pour qu'elles décollent.Et si on regarde plus loin, en dépit de l'optimisme de certains partisans de l'électrique, il est difficile de voir la Chine comme un paradis de la voiture électrique. Certes, il y a des incitations équivalentes au bonus écologique français, et plusieurs constructeurs locaux, BYD en tête, ont annoncé des projets ambitieux avec des électriques produites en grande série, mais les paroles ne sont pas suivies d'actes. Et nous n'avons à ce jour aucun élément solide, pour appuyer l'idée que les automobilistes chinois aient envie d'acquérir des voitures électriques. Personne ne doute qu'il y aura de nombreux concepts électriques au salon de Shanghaï le mois prochain, mais un nombre important d'immatriculations de voitures neuves électriques est une toute autre affaire...
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Renault ; commerce-distribution ; voiture-electrique