Autolib : Bolloré a gelé ses investissements
Lun 06/05/2013 — Investir moins pour gagner plus ?
Le service parisien Autolib a débuté en décembre 2011. Après presqu'une année et demie, il serait opportun de faire un premier bilan, mais on ne peut hélas que constater que les objectifs n'ont pas été atteints. On en est même très loin. Dans l'appel d'offres originel de 2009, que Bolloré a remporté en 2010, il était question de plus de 1000 stations, avec un parc de 3000 voitures. Mais il n'y a aujourd'hui que 800 stations, et seulement 1740 voitures. C'est le nombre de voitures qui étonne, parce que si le nombre de stations a toujours été en augmentation constante, le nombre de voitures Bolloré Bluecar n'a pas changé depuis presqu'un an. Bolloré aurait sciemment gelé ses investissements. Et s'il est aujourd'hui question d'augmenter le parc, ce ne serait que pour le porter à 2000 autos. L'objectif initial est-il oublié ? Et que dit la mairie de Paris ?Car c'est là le plus choquant. A l'heure où les futures candidates à la mairie de Paris se chamaillent à propos des véhicules municipaux à moteur diesel, il n'y a personne pour demander à Bolloré de vite mettre en service les 3000 voitures qu'il s'est engagé à livrer. Et pendant ce temps, le groupe Bolloré peut expliquer à ses actionnaires qu'il parviendra à la rentabilité plus tôt que prévu. Forcément, avec le coût et la gestion de 1260 voitures en moins, les frais d'exploitation sont réduits...
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Bollore-Bluecar ; autopartage-covoiturage