CO2 : le cap des 400 ppm est atteint
Lun 13/05/2013 — L'urgence d'agir encore plus urgente.
La station de Mauna Loa à Hawaï mesure la proportion de C02 dans l'air depuis 1958. Son premier relevé indiquait une proportion de 318 parts par million (ppm). Ou 0,00318 %. Ce qui parait très peu, mais dans ce domaine, une faible proportion peut avoir de lourdes conséquences. Surtout que l'élévation de la part du CO2 n'a elle rien de mineure. La station de Hawaï vient en effet de relever une proportion de 400 ppm. Soit quasiment une hausse d'un tiers, dans le temps de la vie d'un homme. Alors que la planète est plutôt habitué aux changements lents, puisque la dernière fois que la proportion de CO2 a atteint les 400 ppm, l'homme n'existait pas. C'était en effet il y a plus de 3 millions d'années. Ce que nous vivons, aucun autre homme ne l'a connu avant nous. Et il n'y a aucun doute que ce changement brutal est le fruit de la combustion de milliards de tonnes de pétrole, de gaz naturel et de charbon ces deux cents dernières années.Pour autant, ce taux élevé de CO2 n'aura aucune conséquence directe sur l'homme. Mais par l'acidification des océans, et de multiples changements climatiques, ils ne seront pas nombreux ceux qui ne remarqueront pas ses effets. Partout dans le monde, et en France pas moins qu'ailleurs. La mer de glace de Chamonix en 2013 est très différente de celle des photos d'il y a 100 ans, et pour investir dans l'immobilier sur le long terme, on ne peut plus parier sur la Camargue. Le niveau de la mer était beaucoup plus haut qu'aujourd'hui, la dernière fois que le taux de CO2 dans l'air était à ce niveau. Mais plutôt que la description alarmiste de prévisions catastrophiques, écrivons qu'on ne sait où on va. Mieux vaut alors y aller doucement, et ralentir nos émissions.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; ecologie