Zahia Dehar devrait être nommée ministre de l'écologie
Mer 03/07/2013 — Puisqu'il ne faut rien faire ni rien dire...
Après la tristesse de l'éviction de Nicole Bricq, une femme compétente et respectée, la nomination de Delphine Batho n'avait convaincu personne. Après un peu plus d'un an au poste de ministre, son bilan est sans surprise, c'est-à-dire affligeant. La réforme du code minier dont elle avait hérité de Mme Bricq est toujours en stand-by. On attend encore la loi sur la biodiversité. Rien n'a changé sur la taxation du gazole. La fiscalité écologique est une belle idée, mais elle n'est rien de plus. Quant à la transition énergétique qui a formé ces dernières semaines le gros dossier du ministère, on peine à voir sur quoi cela va déboucher, concrètement. La fermeture de la centrale de Fessenheim est sans cesse repoussée. Bref, une année pour rien. Il n'y a aucune loi ni projet dont Mme Batho pourra dire que ce fut sa loi, son projet. Mme Batho n'aura rien fait d'autre que parler. Mais elle n'aurait pas dû, puisqu'elle parle mal. Il suffit de voir que Mme Batho ne s'est pas fait beaucoup d'amis durant son ministère. Et parler est même une erreur, puisqu'on le sait maintenant, sous la présidence de François Hollande, le ministre de l'écologie ne doit rien faire, ni rien dire ! Le ministre de l'écologie n'est pas payé pour cela.
Mme Batho s'en va, et son successeur, le troisième à ce poste en à peine un an, s'appelle Philippe Martin, il est député du Gers. Il est peut-être compétent, et on appréciera déjà qu'il soit plus diplomate que Mme Batho. Mais nous n'attendons hélas rien de lui, parce que les faits montrent que s'il veut faire quelque chose, il se fera tout de suite taper sur les doigts.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; ecologie