Carlos Tavares prendra la tête de PSA et obtiendra ce qu'il voulait. PSA ?
Mar 26/11/2013 — Encore 6 mois à attendre.
Notre illustration montre ce qu'on ne verra plus. Prise en septembre 2011, elle montre Carlos Tavares, ex-numéro deux de Renault, derrière Carlos Ghosn, numéro un de Renault. M. Tavares ne voulait plus de ce second rôle, et après s'être débrouillé pour quitter ce poste, puisqu'il est trop intelligent pour que son départ lui ait été imposé, il prendra la tête de PSA Peugeot-Citroën en 2014. M. Tavares sera désormais face à M. Ghosn. Le conseil de surveillance de PSA a en effet choisi Carlos Tavares pour succéder à Philippe Varin, actuel président du directoire. M. Tavares entrera au directoire de PSA au 1er janvier 2014, et il en prendra la présidence dans le courant de l'année, probablement lors de l'assemblée des actionnaires, au printemps. On attend de cette nomination un retour à la stabilité, et aussi à la cohérence.La stabilité parce que nous n'attendions pas aussi tôt le départ de M. Varin. A 61 ans, il n'est pas encore à l'âge de la retraite. Son mandat prévoit d'ailleurs encore plusieurs années de travail. M. Streiff, son prédecesseur, n'était resté que 2 ans, et avant lui, J-M Folz déjà était parti avant terme. On espère qu'avec Carlos Tavares, PSA se dote d'un patron pour 10 ans. Car le groupe a cruellement besoin d'une gestion plus orientée sur la durée. Le partenariat avec Mitsubishi, qui aurait pu donner une porte d'entrée au marché américain, n'est pas allé loin, comme le très prometteur accord avec BMW. La production de moteurs et de boite de vitesses en collaboration avec Renault s'arrête précisément ce mois-ci, et quand à l'accord avec GM, on ne sait plus trop bien où il va, avec l'annonce d'une alliance capitalistique avec le chinois Dongfeng.
Les problèmes sont nombreux. Sur le plan produit, il faudrait que PSA annonce très vite le développement d'une nouvelle famille de moteurs 4 cylindre essence. On attend aussi une boite de vitesses à double embrayage. Il aurait été intelligent d'en développer une conjointement avec Renault, mais c'est trop tard aujourd'hui. On remarque aussi que les Citroën C4 Aircross et Peugeot 4008 sont mal intégrés à la gamme. Bref, les problèmes ne manquent pas, sans oublier le plus urgent, une trésorerie mal en point. Nous attendons un discours de M. Tavares à la prochaine assemblée des actionnaires pour qu'il annonce des solutions.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Peugeot ; industrie-production