Gireve avec Hubject : l'itinérance franco-allemande
Ven 07/02/2014 — Un grand pas pour la mobilité électrique en Europe.
C'était la grande nouvelle des Assises sur les infrastructures de recharge pour voitures électriques (reportage bientôt en ligne). La société française Gireve s'est associé avec Hubject, son homologue allemand. Au centre sur notre cliché : Bruno Lebrun, le président de Gireve avec à sa droite Andreas Pfeiffer, le CEO de Hubject. Ces 2 sociétés, chacune de son côté de son Rhin, ont le même but. Féderer les opérateurs de bornes de charge, organiser et standardiser les accès à leurs bornes, afin que l'automobiliste puisse utiliser n'importe laquelle en toute simplicité, n'importe où dans son pays respectif, sans se soucier que son abonnement puisse avoir des limites. L'accord entre Gireve et Hubject élargit cela, puisque les automobilistes allemands pourront désormais venir se brancher sur les bornes françaises, et les conducteurs français pourront aller recharger en Allemagne.C'est un joli symbole, parce que c'est celui du moteur de l'Europe de ces 50 dernières années : la coopération franco-allemande. Pour l'itinérance, la même qu'on connait déjà dans la téléphonie mobile, où nos téléphones portables captent tout de suite le réseau étranger quand on quitte une frontière terrestre de l'hexagone, sans pour autant être client de l'opérateur téléphonique étranger.
On ne cachera cependant pas que tout cela est encore très théorique. Gireve, soutenu entre autres par ERDF, Renault et la Caisse des Dépots, et Hubject, financé par BMW, Daimler et Bosch (entre autres), ont toutes les cartes en main pour réussir, mais ces entreprises sont encore jeunes, et les réseaux de bornes encore balbutiants. L'idée de l'interopérabilité est acquise, elle est bien partie, mais sa concrétisation ne se fera pas en un jour.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; borne-recharge-electrique