Victoire pour la voiture électrique : Mia Electrique en liquidation
Ven 14/03/2014 — Ségolène Royal doit rembourser la région.

Malheureusement, cette logique évidente, Mme Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, ne l'avait pas comprise, et elle avait investi des fonds publics sous son contrôle, dans l'entreprise Mia Electrique. Cet argent est perdu. Mia Electrique était en redressement judiciaire pour encore plusieurs mois, mais le tribunal ayant finalement compris que la situation était désespérée, il a ordonné la liquidation, au motif que toute poursuite de l'activité se traduirait par une augmentation du passif. Parce qu'en plus de fabriquer des véhicules que personne ne veut acheter, ils les vendent à perte ! Les salaires sont versés en retard, et les fournisseurs ne sont pas payés. Alors quand on dit qu'il y a des commandes en attente, le mieux est de ne pas les honorer, et ceux qui ne se réjouissent pas de cette situation sont invités à aller travailler bénévolement pour Mia.
En conclusion, on écrira qu'en dépit des apparences, la liquidation de Mia est une bonne nouvelle pour la voiture électrique. Elle témoigne que ce marché va arriver à maturité, et que les projets mal ficelés, comme Lumeneo (déjà mort) ou Courb (bientôt mort), n'y ont plus aucune place. Ensuite, que la voiture électrique ne doit pas être un sous produit. Une électrique moins performante, moins bien construite, ou moins bien équipée qu'une essence est une insulte à l'automobiliste écolo. Personne n'aurait achété une Mia essence, et il fallait être stupide pour croire qu'avec une motorisation électrique, les clients allaient se bousculer.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Mia-Electrique ; industrie-production