Marché auto : la croissance des moyennes
Mer 02/04/2014 — Régression des extrêmes.
On a immatriculé en France au premier trimestre 446 615 voitures neuves, c'est 2,9 % de plus que les 433 882 de l'année dernière. La croissance fut la plus forte le mois dernier, avec une hausse de 8,9 %, de 179 871 à 165 162 voitures. Tout le monde se félicitera de ces bons chiffres, mais le détail des immatriculations est moins réjouissant.L'illustration ci-dessus donne la répartition du marché en fonction des émissions de CO2, et on y lit que le marché du haut de gamme, celui de la voiture à grosse cylindrée, ou à haute performances, s'est complètement effondré en France. Nous l'avions déjà remarqué, car ce qui est grave est que la croissance du marché ne profite pas aux voitures les plus propres, celles qui rejettent moins de 90 g/km de CO2 (dont les électriques à 0 g/km). Cette tranche du marché en effet, malgré une hausse de l'offre, avec notamment l'arrivée d'une version 83 g de la Renault Clio, est en baisse, de 7,3 à 7,2 %. La baisse est certes très faible, mais quand on voudrait une explosion du marché des voitures écolos, elle est fâcheuse.
La croissance du marché ne se fait qu'avec les voitures moyennes, et on constate une nouvelle fois le succès ahurissant du pas cher, puisque Dacia, en mars, en hausse de 50 % (plus de 10 000 ventes dans le mois), a vendu plus de voitures que Fiat, Alfa Romeo, Seat, Skoda et Smart réunis ! On rêve que la voiture électrique connaisse un tel succès...
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; commerce-distribution