Le diesel peut-être fortement pénalisé à Londres
Mer 30/07/2014 — Les essences aussi !
Dans une interview au Times, (article payant) Boris Johnson, le maire de Londres, explique ses plans pour améliorer la qualité de l'air dans la capitale anglaise, et le moins qu'on puisse dire est qu'il n'y va pas de main morte. On le sait, il y a déjà un péage urbain pour accéder au centre de Londres, M.Johnson propose de la majorer pour les voitures les plus polluantes. Là où le maire de Londres surprend, est dans sa définition de la voiture polluante, ultra stricte. Toutes les voitures diesel qui ne respectent pas la norme antipollution Euro 6, devraient payer la surcharge, de 10 livres. Pour situer, si les marques allemandes sont en avance dans le respect de cette norme qui n'est pas encore officiellement en vigueur (elle le sera partiellement en septembre), cela signifie pour PSA que seuls les tous derniers modèles (mis sur le marché cette année), avec un diesel BlueHDi n'auraient pas à payer. Les voitures essence sont à peine mieux loties, puisque là, le seuil serait le respect de la norme antipollution Euro 4, laquelle est entrée en vigueur en 2005. Une voiture sympathique et pas trop démodée comme une Peugeot 206 CC 2 litres essence 135 ch de 2004 devrait payer !La taxe sur la congestion, le péage urbain de Londres, est aujourd'hui de 11,50 livres pour toutes les voitures qui rejettent plus de 75 g/km de CO2. Majorée de 10 livres, on est à 21,50 £, ce qui fait 27,17 € !!! On peut pronostiquer sans risque d'erreur que plus personne ne se rendra au centre de Londres au volant d'une vieille voiture, mais c'est pratiquement déjà le cas. Pour ceux qui n'y sont pas allés récemment, avec la hausse formidable de l'immobilier (la spéculation), le centre de Londres n'est quasiment plus habité que par des millionnaires. On y croise plus de Rolls Royce que de petites Renault, et cette nouvelle mesure, si elle entre en vigueur en 2020 comme le projette le maire, ne va pas arranger les choses.
Mais c'est la réduction des émissions polluantes qui est le sujet, et là aussi, on peut s'interroger sur l'efficacité de la mesure. Il n'y a déjà plus beaucoup de vieilles voitures à Londres, et ceux qui connaissent bien la ville disent que ce sont les véhicules utilitaires, les taxis et les autobus qui sont rsponsables de l'essentiel de la pollution, bien plus que les voitures particulières... Le projet doit être débattu dans les jours qui viennent, les grandes villes françaises peuvent bien évidement s'inspirer des réflexions anglaises.
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