L'autoroute, impossible rejeton de l'écotaxe
Dim 12/10/2014 — Taxer les riches ou taxer la pollution ?
L'écotaxe est morte, ce n'est pas une surprise. De reculade en reculade, il devenait évident que plus personne au gouvernement, et surtout dans ce gouvernement, n'aurait le courage de la mettre en place. Les bonnets rouges ont donc gagné, et on revient au point de départ, avec le portefeuille plus léger, puisqu'il va bien falloir dédommager la société qui avait érigé des portiques, et mis en place une vaste électronique de surveillance du traffic, avec de nombreux emplois à la clé. Reste donc l'idée de départ, qui on le rappelle, était de renchérir le coût du transport routier, gros émetteur de CO2 et de polluants atmosphériques, par rapport au plus vertueux transport ferroviaire. Cette idée est toujours aussi excellente, mais on ne comprend pas par quel logique la ministre de l'écologie voudrait la remplacer par une taxe sur les autoroutes ?Les sociétés d'autoroutes gagnent de l'argent, alors on les taxe, mais cela n'a rien à voir avec l'écologie, c'est du socialisme primaire. Si ce gouvernement a réellement une ambition en matière de transition énergétique, il a l'obligation de s'en tenir à l'idée de départ de l'écotaxe, et de taxer les pollueurs de manière directe. A défaut, non seulement la transition énergétique ne sera qu'une idée en l'air, mais on dira en plus de ce gouvernement qu'il est moins courageux que le précedent.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; politique-transport_France ; ecologie