Volkswagen et Mercedes se méfient de Google
Dim 02/11/2014 — Pas de partage.
« Nous cherchons à utiliser les systèmes d'information de Google, mais nous voulons rester maitres de nos autos. » C'est clair. Ce sont les mots de Martin Winterkorn, le PDG de Volkswagen, et ce n'est pas la première qu'il s'exprime sur ce sujet sensible. Tout smartphone Android possède un identifiant publicitaire unique, et Google, l'auteur de ce système d'exploitation, collecte toutes sortes de données de par l'exploitation de ces appareils par des centaines de millions de personnes. A l'heure où l'informatique, et les services embarqués, prennent une part toujours croissante dans les voitures, il convient de s'interroger sur les données relatives à ces connections, et ces nouveaux usages.Tous les constructeurs aujourd'hui se méfient de Google. Il suffit de citer Renault, qui a préféré développer son système propriétaire R-Link plutôt qu'installer directement Android dans ses voitures. Quand Apple cherche lui aussi à séduire les constructeurs auto, c'est peut être Volkswagen qui a le mieux saisi les risques à devenir partenaire dépendant d'un tiers étranger à l'industrie auto, et qui joue selon ses propres règles. Le PDG de VW se réjouit que les constructeurs se dotent de ses propres solutions pour traiter et stocker les données relatives à l'usage d'une automobile. Pas pour se passer de Google, mais pour équilibrer le rapport de force entre le leader du web et l'industrie auto.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Volkswagen ; industrie-production ; technologie