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Carlos Ghosn appelé à retirer la Datsun Go du marché

Mar 11/11/2014   —   Au nom de la sécurité.
Carlos Ghosn devant la Datsun GoLa Datsun Go testée par le Global NCAPL'alliance Renault-Nissan avait relancé la marque Datsun l'année dernière. Carlos Ghosn en personne avait lancé la Go, une petite Datsun très abordable pour les marchés émergents. L'Inde est le premier d'entre eux, ce grand pays en plein développement, dont l'une des caractéristiques est dans des standards peu élevés pour tout ce qui touche à la sécurité. Pour vérifier celle des automobiles, le Global NCAP a fait passer un crash-test (par l'ADAC, en Allemagne) à des petites voitures populaires sur le marché indien, et les résultats sont édifiants, très inférieurs à tout ce qu'on aurait pu imaginer (toutes les vidéos ici). La Datsun Go, la Ford Figo, la Hyundai i10, la Suzuki Maruti Alto 800, la Suzuki Maruti Swift, la Tata Nano, et la Volkswagen Polo (version indienne), sont inférieures à toutes les autos homologuées dans l'Union Européenne ces 10 dernières années. Selon les standards européens, ces voitures ont zéro étoile (une voiture moderne bien conçue, comme la Renault Zoé, en a 5).

Volkswagen a réagi, il a modifié son auto en la rapprochant du modèle vendu en Europe (il a ajouté des airbags), et sa Polo est passée d'un coup à 4 étoiles. Mais c'est le cas de la Datsun Go qui est le plus problématique, parce que c'est le modèle le plus récent. La première auto d'une nouvelle marque ! Et la Datsun est si mauvaise d'après le Global NCAP, que rajouter des airbags serait quasiment sans effet. Le président du NCAP, Max Mosley, a alors entrepris une démarche inhabituelle, sous la forme d'une lettre à Carlos Ghosn, dans laquelle il lui demande purement et simplement de retirer la Datsun Go du marché ! On se souvient que des écologistes américains avaient écrit à General Motors pour qu'il arrête les Hummer, mais c'est la première fois qu'un courrier de ce type émane du président d'un organisme international respecté, et approuvé par l'industrie. Avec la presse indienne qui est en train de monter l'affaire en épingle, on attend la réponse de Carlos Ghosn, en imaginant qu'elle ne peut être évidente s'il faut redessiner le berceau avant de l'auto !


Laurent J. Masson



Rubrique(s) et mot(s)-clé : Nissan ; securite-routiere