Quand EELV fait de la démagogie primaire
Mar 25/11/2014 — Les verts toujours pas mûrs.
Il y a le fait réel qui est que le 13 décembre dernier, le niveau de pollution à Paris fut particulièrement élevé. “Les Parisiens inhalent 100 000 particules à chaque respiration.” On sait aussi qu'un baiser fait s'échanger 80 millions de bactéries, alors on ne s'alarmera pas devant un simple chiffre. Là où il faut s'alarmer, est que selon Christophe Najdovski, l’adjoint (EELV) du maire de Paris en charge des transports, il y a un coupable unique, c'est le diesel. Interviewé par Le Monde qui fait sa une de ce mardi sur ce sujet, l'élu vise une sortie du diesel dans la capitale à l'horizon 2020. Cela rappelle le discours de l'extrême droite il y a 30 ans, quand elle disait vouloir rejeter tous les étrangers à la mer. Le parti nationaliste a aujourd'hui considérablement gagné en maturité, et il dit plutôt qu'il faut expulser les étrangers qui ne respectent pas les lois françaises, ou les droits des femmes.On rêverait que les écologistes atteignent cette même maturité, et qu'au lieu d'accuser le diesel de tous les maux, ils évoquent plutôt la condamnation des voitures qui polluent. Plus de 200 modèles de voitures diesel respectent aujourd'hui la nouvelle norme antipollution Euro 6, les automobilistes qui les achètent ne sont pas des gros pollueurs. Au contraire des gens qui roulent avec des vieux diesels, des essences non catalysés ou des deux roues à moteur deux temps. Et ce n'est qu'une partie de la pollution de l'air qui provient du traffic automobile. Autrement dit, EELV ne voit encore que le diesel (ils ont aussi tenté sans succès de le taxer plus au sénat), mais il n'est pourtant que la partie visible de l'iceberg.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; ecologie