La Norvège se pose la question du développement durable
Lun 27/04/2015 — La facture.
Depuis plusieurs années, le pays du monde où la mobilité électrique rencontre le plus de succès, est un pays que rien ne prédestinait à cela. Un pays nordique qui tire une part substantielle de ses revenus de la rente pétrolière : la Norvège. un tel succès ne doit rien au hasard, c'est une histoire de gros sous. Dans ce pays d'à peine 5 millions d'habitants, on a déjà vendu plus de 50 000 voitures neuves électriques. Mais quoi d'étonnant quand les avantages sont énormes ?Exemption de TVA, péages gratuits, électricité souvent gratuite, libre circulation sur les voies réservées aux autobus... Tout marchait bien, mais le gouvernement l'avait dit dès le départ, le dispositif serait réévalué une fois que la parc aurait atteint le seuil des 50 000 véhicules. Les chauffeurs de bus commencent à se plaindre du nombre toujours croissant de voitures avec lesquelles ils doivent désormais partager leurs voies, et il n'y a pas de quoi rire.
On rit encore moins au ministère des finances, puisque du fait de l'exemption de TVA, la Norvège devrait perdre plus plus de 100 millions d'euros de recettes en 2015. Alors que les revenus du pétrole ont fortement chuté, ce manque à gagner devient problématique, même si les finances norvégiennes sont considérablement meilleures que celles de la France.
Alors à côté du développement durable, le gouvernement norvégien va se poser cette semaine la toute aussi délicate question de l'économiquement durable. Il n'y a aucun doute que les avantages consentis aux électriques seront considérablement réduits.
Laurent J. Masson
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