Scandale Volkswagen : Ségolène Royal fait fausse route
Jeu 01/10/2015 — Les bonus légitimes.
Ségolène Royal, la ministre de l'environnement, voudrait sans doute profiter de la vague anti-diesel et anti-Volkswagen qui secoue le monde, mais hier, elle a plutôt montré qu'elle connaissait mal le dossier. Mme Royal a sans doute eu vent de ce qui passe aux Etats Unis, et elle souhaiterait faire de même dans l'hexagone, mais à priori, le droit français ne lui donne pas cette possibilité. Outre-Atlantique, les acheteurs de voitures Audi ou Volkswagen soit disant propres, mais qui en fait ne l'étaient pas, du fait d'un logiciel de contrôle moteur qui mettait le système antipollution en veilleuse la plupart du temps, ont reçu au cumul 51 millions de dollars d'aides publiques. Volkswagen va devoir les rembourser à l'état américain. Ce remboursement est légitime, puisque cet aide n'était accordée qu'aux voitures dont les émissions de polluants toxiques étaient très faibles.En France par contre, la seule aide de l'état envers les véhicules propres est le bonus-malus. Or, ce système n'a jamais pris en compte autre chose que les émissions de CO2. Et il n'y a rigoureusement aucun élément pour établir que le logiciel truqueur de Volkswagen ait eu pour effet de minimiser les rejets de CO2. Nous avions expliqué il y a quelques jours comment la France pourrait attaquer VW sur un terrain juridique, mais pas avec cette voie. Les voitures de groupe VW avec un diesel TDI usent réellement peu, et leurs émissions de CO2 sont réellement faibles. Ou pourraient-elles s'accroître avec le correctif que Volkswagen va devoir apporter sur certains modèles ? Cela n'a rien évident.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Volkswagen ; normes-antipollution