Profiter de tout MoteurNature

Twitter


MoteurNature
Toute l'actualité de la voiture verte depuis 2002.

22 années d'expériences pour vous informer.

Ghosn ou Macron : à qui faire confiance ?

Ven 06/11/2015   —   Un conflit ouvert.
Carlos Ghosn - Emmanuel MacronOn assistera ce vendredi à un conseil d'administration extraordinaire de Renault, à Boulogne-Billancourt. Tenu à l'initiative de Carlos Ghosn, le PDG, il est une réponse à un conflit ouvert, et grandissant, entre le PDG et le ministre de l'économie. On rappelle en effet que l'état français est le premier actionnaire de Renault. Et s'il n'y a rien d'anormal dans des discussions tendues entre le PDG d'une entreprise et ses actionnaires, le conflit est ici plus grave du fait de la nature particulière de l'état. L'actionnaire moyen se satisfait de la croissance de l'entreprise et de la réception de dividendes, alors que M.Macron est soumis à l'agenda politique.

Si certains voit l'état actionnaire comme un facteur de stabilité, d'autres y voient un danger, d'autant plus grand que la situation actuelle est déséquilibrée. L'état français possède aujourd'hui 19,7 % du capital de Renault (avec des droits de vote qui seront doublés l'an prochain, en vertu de la loi Florange), qui possède 43,4 % de Nissan, lequel ne possède en retour que 15 % de Renault, et sans aucun droit de vote malgré que cette situation date de plus de 10 ans.

Avec 39,4 % du capital, l'état français aurait tous les pouvoirs dans toutes les grandes décisions. Et même s'il s'en défend aujourd'hui, le gouvernement aurait les moyens de s'immiscer dans le quotidien de Renault-Nissan. Veut-on cela ? Entre MM.Ghosn et Macron, on rappelle que le premier a 15 années de croissance et de gestion profitable derrière lui, alors que le second n'en a encore aucune dans les affaires de la France.


Rubrique(s) et mot(s)-clé : Renault ; industrie-production