Pollution, Renault dans une situation fâcheuse, au mieux
Mer 25/11/2015 — Et coupable comme VW au pire.
Le scandale Volkswagen, qui défraie la chronique depuis 2 mois, pourrait-il devenir le scandale du diesel ? Plusieurs l'avaient déjà annoncé, voire espéré, mais on manquait d'éléments de preuves, du moins jusqu'à aujourd'hui. Eléments de preuve en effet, et non pas preuve, tant il y a de variations normales dans les émissions de NOx d'une automobile. Sur n'importe quelle voiture en effet, selon les conditions, les émissions de NOx peuvent varier sur une échelle de 1 à 100, sans qu'il n'y ait rien d'anormal. Mais cela, le grand public ne le sait pas, et a même du mal à le comprendre.Les faits sont là pourtant. Une association de défense de l'environnement allemande a testé un Renault Espace 1.6 DCI (le plus récent diesel du constructeur) dans certaines conditions, et il a constaté des émissions de NOx 25 fois supérieures à la limite autorisée dans le test officiel normalisé. La marque au losange explique que ces résultats ont été obtenus dans un test qui ne reproduisait pas à l'identique les conditions du test officiel, et c'est très possible, mais même si c'est vrai, il est choquant d'apprendre qu'il puisse exister une telle différence entre le test officiel, qui est tout de même censé représenter un déplacement moyen, et un autre test. Surtout dans le climat actuel, où l'affaire Volkswagen a mis les constructeurs auto sur le banc des accusés.
Enfin, au cas où Renault aurait utilisé les mêmes technologies frauduleuses que le constructeur allemand, les conséquences seraient alors bien plus graves, puisque c'est toute l'industrie qui perdrait la confiance que nombreux ont placé en elle. Renault fait alors bien de rappeler que l'ADAC, le grand automobile club allemand, avait mésuré les émissions de l'Espace au cours de l'été, et l'avait déclaré conforme.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Renault ; ecologie