Porsche ose prendre position contre la conduite autonome
Mer 03/02/2016 — Courageux, même s'il n'avait pas le choix.
Depuis l'invention de l'automobile, son progrès a toujours été associé à l'idée de vitesse. Un nouveau modèle devait toujours être plus performant que l'ancien. Depuis la guerre israëlo-arabe de 1973, un second axe de progrès a été dans la réduction de la consommation. Rapidement étendu à la réduction des émissions toxiques avec l'apparition des catalyseurs. Porsche a plusieurs fois prouvé que les 2 n'étaient pas incompatibles. Et encore une fois la semaine dernière, avec sa 718.Mais depuis peu, un troisième axe de progrès est apparu, il est dans l'automatisation, voire même la suppression de la conduite. Les automobiles seraient appelées à devenir autonomes. On ne conduit plus. On se limite à transmettre sa destination à un ordinateur, et c'est la voiture qui conduit. Mais si la conduite se met à ressembler à la commande d'un ascenceur où il n'y a qu'à appuyer sur un bouton, comment distinguer une Renault d'une Porsche ?
Porsche n'avait pas le choix. Par la voix de son PDG, il a pris position contre la technologie de conduite autonome pour ses autos, et il a bien raison. Parce que ses clients sont des amoureux. Il y a un monde entre les usagers de l'Autolib parisien, des voitures grises et sales, beugnées aux 4 coins, et les conducteurs de Porsche, bien plus riches, mais qui sont pourtant nombreux à nettoyer leur auto à la main, avec un chiffon doux. Ils bichonnent leur auto, et ils aiment encore plus la conduire. La conduite autonome ? Non, merci. Sans façon. Cette technologie a beaucoup d'avenir pour des véhicules urbains genre Autolib, ou sur des navettes de transport public, mais... Pas sur une Porsche.
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