Aston Martin met l'ingénieurerie chinoise au premier plan
Ven 26/02/2016 — Trahison ou pragmatisme ?
Dans une économie globalisée, si les frontières n'existent plus, il reste tout de même les appellations d'origine contrôlée. Elle n'a plus beaucoup d'importance pour les produits de grande consommation, mais elle reste essentielle chez les marques de luxe. La cliente d'un carré Hermès achète une touche du prestige de la France, et le client d'une Aston Martin achète une pièce du savoir faire britannique. Ce ne sera plus le cas demain.La petite marque anglaise avait déjà présenté un prototype électrique sur base Rapide l'année dernière, et cette auto a été validée pour la production, mais ses composants seront très différents de ceux du prototype. Alors que cette auto avait été réalisée en partenariat avec Williams Advanced Engineering, les futures Aston Martin électriques auront des groupes propulseurs de conception, et peut-être aussi de fabrication chinoise. Même le plus flegmatique des britanniques ne peut y rester insensible !
Bien sûr, on sait que James Bond a toujours eu un Walther PPK, un pistolet allemand, mais qu'il roule demain dans une voiture à technologie chinoise, c'est une nouvelle pierre angulaire des ruines de l'empire britannique qui tombe en poussière. Tout aussi étonnant, le prestataire équipementier qui va fournir ces groupes propulseurs électriques est un nouveau venu, sans aucune expérience de l'industrie automobile : LeEco, même s'il est lié à Faraday Future, une start-up prometteuse. On se réjouira tout de même que le futur crossover DBX sera construit dans une nouvelle usine au pays de Galles. On y prévoit la création de 750 emplois. Il y aura à terme 2 Aston Martin électriques, la première sera la RapidE, la seconde sur base de la DBX.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Aston-Martin ; concept-prototype-electrique