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Que peut-on attendre du partenariat entre Valeo et Siemens ?

Mer 20/04/2016   —   Plutôt des hybrides abordables, selon nous.
Stop & Start Valeo pour DS3Valeo, le grand équipementier français, et Siemens, le géant industriel allemand ont annoncé un partenariat autour de la propulsion électrique. A priori, c'est une bonne nouvelle. Valeo en effet, est un champion du petit moteur électrique : démarreur, alternateur, ou systèmes Stop & Start (notre illustration : celui d'une DS3), alors que Siemens fabrique des moteurs de locomotives. Les 2 entreprises ont des savoir-faires complémentaires, et ensemble ils promettent le meilleur. Ils peuvent assurément développer des systèmes électriques qui seront au niveau des meilleurs du marché.

Mais ils sont des équipementiers. Et si on veut vraiment le succès de la voiture électrique, on ne peut souhaiter que la R&D soit aux mains d'un équipementier. On rêve tout au contraire que ce soit les constructeurs eux-mêmes qui investissent, et mettent en place des équipes spécialisées en machine électrique. C'est d'ailleurs ce qu'a fait Renault. Il avait acheté le moteur Q210 de la Zoé à Continental, mais le R240 est un développement Renault. On se réjouit certes d'un pôle de compétences Valeo/Siemens autour de la propulsion électrique, mais ce n'est pas ce qu'on attend. Valeo et Siemens en sont d'ailleurs probablement conscients.

Leur communiqué précise que leur objectif est de proposer une gamme complète de composants et systèmes haute tension innovants (supérieure à 60V) destinés à tous les types de véhicules électriques (hybrides, hybrides rechargeables et électriques) : moteurs électriques, chargeurs embarqués, onduleurs, convertisseurs DC/DC. Comment ne pas être choqué par la terminologie ? Chez ERDF, ce qu'on définit comme haute tension est ce qui est supérieur à 1200 V. Sur une Lexus hybride, la machine électrique peut fonctionner jusqu'à une tension de 600 V. On rappellera aussi que Nikola Tesla était déjà un partisan inconditionnel des très hautes tensions au XIX° siècle.

A seulement 60 V, on croit donc comprendre que le projet n'est pas de faire concurrence aux voitures Tesla, mais plutôt de faire du pas cher, en cherchant à émuler la Prius, mais avec des architectures plus simples, et des composants moins coûteux. Tout cela est bien, et devrait conduire à augmenter l'offre hybride des constructeurs, avec des modèles qui seront abordables au plus grand nombre. Et s'il n'est pas impossible que la DS E-TENSE soit mise en production, avec un groupe propulseur fabriqué par Valeo/Siemens, ce n'est pas l'objectif premier du partenariat.


Rubrique(s) et mot(s)-clé : equipementiers ; batterie-propulsion-electrique