Scandale Volkswagen : l'Allemagne est-elle corrompue ?
Jeu 21/07/2016 — Le dirigeant actuel inquiété.
Suite au scandale des diesels qui polluent trop, Volkswagen a déjà été condamné à payer une amende de 15 milliards de dollars aux Etats-Unis. Mais d'autres procédures sont en cours, tandis que le problème de surpollution est loin d'être résolu. Le correctif qui devait remettre les voitures aux normes a été constaté insuffisamment efficace en Europe, et pareil aux Etats-Unis, où les normes sont différentes. Le scandale n'est pas près de s'éteindre, et surtout pas sur le plan judiciaire. L'état de New York a en effet entamé une procédure où avec de nouveaux éléments, on apprend que le logiciel de gestion moteur qui a permis de truquer les émissions de polluants toxiques date de 1999, et qu'il aura existé dans 6 versions différentes. Plus ennuyeux, un point crucial de la mise en production de ce logiciel truqueur est intervenu alors que Matthias Muller, l'actuel n°1 de Volkswagen, était directeur de la gestion des projets chez Audi, et il aurait été informé de la question.On s'abstiendra de commenter ces faits qui n'ont pas été prouvés, mais on s'alarmera de voir qui mène la danse dans cette affaire : des procureurs américains. Est-ce l'auberge espagnole chez Volkswagen ? On pensait qu'il y avait une organisation chez le constructeur. Une hiérarchie précise, et un service de gestion des ressources humaines, pour savoir qui fait quoi à quel moment. Mais plus de 10 mois après que le scandale ait éclaté, personne n'a encore été désigné comme fautif. Et si Volkswagen ne sait désigner ses brebis galeuses, on attend alors l'Allemagne. Aux dernières nouvelles, c'est un pays de droit, avec un système judiciaire. On sait qu'une enquête a été ouverte, mais que devient-elle ? Quand tous les coupables sont allemands, et que toutes les mauvaises actions ont eu lieu en Allemagne, comment se fait-il que la justice américaine soit plus rapide que la justice allemande ?
Laurent J. Masson
Volkswagen a admis avoir employé un logiciel qui désactivait le système antipollution d'un moteur, pour gagner en puissance et en sobriété, mais qui faisait rejeter jusqu'à 40 fois plus d'oxydes d'azote (NOx) sur plus de 11 millions de voitures. Des procédures judiciaires sont en cours dans divers pays, mais les particuliers ne peuvent rien, ce sont les états et l'Union européenne qui doivent agir.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Volkswagen ; normes-antipollution