Pollution des diesels : Renault aurait triché, le gouvernement aussi
Mer 24/08/2016 — Quand on est juge et partie...
Nous n'attendions pas grand chose de la commission Royal qui devait vérifier la dangerosité des voitures à moteur diesel, et elle n'aura effectivement rien donné. Mais coup de théatre, puisqu'en plus elle aurait été... Malhonnête. Certains faits relatifs à une grande entreprise française auraient été omis du rapport final. L'accusation vient de l'étranger, elle en alors est d'autant plus détestable que vraisemblable. C'est en effet le Financial Times, le grand quotidien anglais (mondial, même) de l'économie, qui met en cause la commission Royal, en rapportant le fait suivant. Le système antipollution d'un Renault Captur diesel aurait fonctionné de manière différente, avec plus d'efficacité, dans les conditions de test (en laboratoire), qu'en conditions de circulation routière (exactement comme Volkswagen). Ce qui est fâcheux, mais surtout décevant.Ce serait la position d'état actionnaire qui aurait causé cet état de fait. L'état français possèdant 20 % du capital de Renault, comment pourrait-il faire quoi que ce soit qui nuise à la marque au losange ? Mais si on ne peut faire confiance ni aux constructeurs, ni au gouvernement, on attend alors l'Europe. Qui reste probablement la plus efficace dans la lutte contre la pollution, même si elle est lente. Il n'y a hélas rien à attendre avant l'entrée en vigueur de la prochaine norme antipollution. Dans un an.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Renault ; normes-antipollution