Scandale Volkswagen : Ferdinand Pïech parle
Mar 30/08/2016 — Et met en cause Winterkorn.
Dans le scandale des diesels avec un logiciel truqueur, le point le plus choquant, derrière la tricherie proprement dite, est qu'on ne sait toujours pas qui a fauté. L'ancien dirigeant, Martin Winterkorn (illustration), a démissionné en disant qu'il n'était coupable de rien, puisqu'il ne savait rien. Et qui savait, qui est coupable, personne ne le sait, aucun nom n'a été donné. Alors qu'il n'y a rien de plus important, si Volkswagen veut sortir la tête haute de cette histoire. Il faut nommer les brebis galeuses, et les condamner. Dans la recherche de cet objectif, les éléments de preuve s'accumulent contre Winterkorn. On avait déjà découvert des mémos internes établissant que des notes sur le problème lui avaient été communiquées, et voici que Ferdinand Pïech, l'ancien président du directoire, parle enfin dans une interview au Bild am Sonntag.On attendait depuis longtemps que M.Pïech s'exprime, et il dit clairement qu'il avait interrogé Winterkorn sur la question en mars 2015, et que ce dernier lui avait répondu que tout allait bien, que tout était sous son contrôle. Alors que le scandale allait éclater 6 mois plus tard, en septembre 2015... Cela fait donc plusieurs preuves que M.Winterkorn a menti. A la presse, et aux actionnaires. Ceci ne doit pas rester sans suite.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Volkswagen ; normes-antipollution