L'échec prévisible de la Bentley diesel
Jeu 22/09/2016 — Trop peu et trop tard.
C'est le plus gros, le plus cher et le plus luxueux de tous les SUVs : la Bentley Bentayga. Elle n'est pas belle pour autant, mais il y a tout de même une clientèle pour un 4x4 d'exception comme celui-ci. Habituellement proposé avec un W12 essence de 608 ch, ce modèle sera dorénavant également livrable avec une motorisation diesel. Avec un tarif de plus de 200 000 €, on suppose que l'économie d'utilisation apportée par le diesel ne sera pas une grande priorité pour les clients, et on se demande d'ailleurs pour quelle drôle de raison, ils choisiraient le diesel ? Le diesel a certes une courbe de couple plus plate que l'essence, avec un incroyable 900 Nm constant de 1000 à 3250 tr/mn, mais nous ne croyons pas qu'aucun client de la Bentayga W12 essence se soit jamais plaint que l'auto manque de couple.Le plus gênant à nos yeux est que ce diesel manque de noblesse. Il s'agit en effet d'une version retravaillée du V8 (2 turbos twinscroll associé à un troisième turbo électrique) de l'Audi Q7. C'est moins original que ne l'étaient les Touareg V10 TDI, ou les Audi Q7 V12 TDI en leur temps... On verra tout de même les chiffres. 435 ch, 270 km/h en pointe, 7,9 l/100 km de consommation moyenne avec des émissions de CO2 de 210 g/km. On est quand même content de voir qu'il s'agit de la Bentley la plus sobre de tous les temps. Reste donc à voir si la clientèle sera sensible à l'argument. A Moscou ou à Dubaï, on sait déjà que la clientèle n'y fera pas attention. Et pour les pays où le diesel est populaire, il parait étrange que ce soit au moment où cette technologie perd de son succès, qu'on demande à la clientèle Bentley d'y adhérer.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Bentley ; essence-diesel