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Bosch vante les mérites de l'essence synthétique

Ven 01/09/2017   —   Et s'il avait raison ?
Essence synthétique BoschDes voitures qui ne rejettent plus de gaz à effet de serre, des voitures qui ne rejettent plus de particules, c'est ce que tout le monde souhaite, et il y a plusieurs manières d'y parvenir. La méthode mise en avant le plus souvent, est la suivante.

Le remplacement de tous les véhicules en circulation par des modèles électriques, sur batterie ou pile à combustible alimentée par de l'hydrogène. C'est l'objectif (rarement évoqué franchement) du bonus-malus, qui dirige les acheteurs de voitures neuves vers des autos zéro émission. Les restrictions de circulation en zone urbaine tendent au même but, jusqu'à l'interdiction de vente des voitures à moteur à combustion interne, que Nicolas Hulot a annoncé pour 2040. L'interdiction de circulation de toutes les voitures qui ne sont pas zéro émission devrait suivre de peu.

Le plan B de Bosch

Toutes les voitures restent en circulation. Personne n'a besoin de changer son véhicule, sinon parce qu'il est trop vieux ou usagé. Le changement est dans le carburant. L'essence synthétique est produite à partir d'une électrolyse de l'eau, avec de l'électricité certifiée d'origine renouvelable, et qui donne de l'hydrogène, auquel on rajoute du carbone issu des multiples industries où il est un résidu, ou un sous-produit. On peut aussi prendre du carbone dans l'air, en récupérant le CO2 de l'air ambiant. Ce carburant de synthèse étant très soigneusement préparé par des chimistes, il est beaucoup plus pur que du pétrole, et sa combustion ne dégage aucune particule. De plus, en faisant varier le rapport entre carbone et hydrogène, on peut faire aussi bien de l'essence, que du gazole ou du kérosène.

Alors bien sûr, si la fabrication de ces carburants de synthèse ne pose aucun problème technique, la question du coût est loin d'être réglée... Et le rendement énergétique global n'est pas reluisant, même si ces 2 points sont susceptibles de progresser grandement. Ce qu'il faut voir cependant, et ce que Bosch veut souligner, sont les économies potentielles.

Il y a en France moins de 300 000 voitures électriques, contre plus de 30 millions de voitures essence et diesel. Si on voudrait inverser cette situation, les sommes qu'il faudrait investir dans les infrastructures électriques (production et distribution) sont colossales. Alors que toutes les infrastructures de distribution de carburants liquides sont déjà en place...

Bosch ouvre le débat, il fait bien. L'Allemagne finance déjà un programme de recherche sur les carburants de synthèse neutre en carbone, d'autres pays pourraient explorer le sujet.


Laurent J. Masson



Rubrique(s) et mot(s)-clé : equipementiers ; carburant-energie ; ecologie