La Nissan Leaf II est en Europe
Jeu 05/10/2017 — Disponible à la commande.
Plus, plus, plus !
On le savait déjà, la seconde édition de la Nissan Leaf progresse très nettement dans les chiffres. La puissance du moteur est accrue de 37 %, la capacité de la batterie augmente de 33 %, le volume du coffre gagne 17 %. Mais le plus important n'est pas là. C'est le design qui change tout. La première Leaf avait un grand atout : une face avant à nulle autre pareille. Malheureusement, cette esthétique originale n'avait jamais fait l'unanimité. Il était difficile de la trouver belle. On ne peut plus dire cela de la seconde génération, dont lors de la présentation européenne (après la première au Japon), face à 300 journalistes facilement critiques, nous n'en avons trouvé aucun à ne pas être séduit par ce nouveau design, simple, sobre et élégant. On prend déjà le pari que la Leaf convaincra plus de clients rien que qu'avec sa nouvelle ligne.
Une gamme élargie
La Leaf devrait aussi toucher une clientèle plus nombreuse par une gamme plus fournie. On attend bien sûr les finitions propres au constructeur japonais. Visia, Acenta, N-Connecta et Tekna. Mais on pourrait voir apparaître prochainement une finition sportive Nismo. Le groupe propulseur ne serait pas modifié, mais les trains roulants seraient affûtés, et on trouverait dans l'habitacle des inserts et des surpiqûres rouges. Sans oublier que la Leaf est disponible dès aujourd'hui, dans une série limitée pour le lancement : la Leaf 2.ZERO. Le tarif est de 36 990 euros (hors bonus), pour une auto qui a un équipement équivalent à la finition normale la plus haute (Tekna). La gamme complète, avec la fiche tarifaire sera révélée dans quelques semaines, mais aucune livraison n'est attendue avant janvier 2018. Et on attendra un an de plus pour voir une Leaf avec un moteur encore plus puissant, et une batterie de capacité encore plus forte, qui pourrait offrir peut-être 500 km d'autonomie.
La voiture associée à la maison
Pour la batterie, Nissan proposera encore le choix, à savoir de la louer, ou d'acheter la voiture complète, ce qui est beaucoup plus intelligent, comme l'ont bien compris les clients. Il n'y a qu'une très faible minorité pour acheter moins cher, et à s'encombrer d'un contrat de location perpétuel... Ladite batterie est toujours garantie 8 ans, et pour le client particulièrement sensible au coût de l'énergie, ou désireux de posséder une maison autonome, ce qui se fait le plus souvent avec des panneaux solaires sur le toit, Nissan propose aussi son accumulateur domestique xStorage. Il parait vraisemblable qu'à moyen terme, Nissan fasse une offre commerciale qui regroupe l'achat d'une voiture, avec une batterie stationnaire pour la maison.La recharge au domicile
En attendant cela, Nissan continuera à proposer des offres jointes voiture et wallbox (un boitier de recharge qu'on fait installer dans son garage). Avec la batterie d'une capacité de 40 kWh, les wallbox 16A ont perdu tout leur intérêt, et Nissan ne proposera plus que des wallbox 32A, les seules capables d'une recharge nocturne complète pendant les heures creuses. La Leaf, toutes les Leaf, possède aussi l'avantage de permettre la bidirectionnalité du courant. C'est dire que si l'auto peut recevoir le courant de la maison, une fois chargée, elle peut aussi le rendre, et donner de l'électricité à une maison qui n'en aurait plus. On fera cependant attention à ne pas croire que l'opération est simple. Il n'y a pas de prise sur la voiture sur laquelle on puisse brancher un moule à gaufres, ou quelque autre appareil électrique. L'opération nécessite un équipement lourd et coûteux, du fait d'une électronique de contrôle très sophistiquée.La recharge rapide
Ce sera le seul point où la Leaf ne progresse pas : son courant maximal de charge. On sait que des bornes 150 kW sont déjà disponibles chez quelques fabricants, et que les annonces se multiplient sur les bornes de plus forte puissance, jusqu'à 350 kW. La Leaf, qui reste fidèle au standard Chademo, pourra évidemment se brancher sur une borne de très, très forte puissance qui serait Chademo, mais la voiture limitera le courant de charge à 50 kW. D'un côté, c'est triste, mais d'un autre, c'est hélas réaliste. Puisqu'au jour d'aujourd'hui, les bornes 150 kW, les bornes 350 kW... Il y en a peu ! Et leur coût limitera toujours leur nombre. Pour Nissan qui fabrique la Leaf comme une voiture de grande série, l'objectif est tout au contraire de limiter les coûts, et les japonais ont inventé pour cela une version basse puissance, 22 kW, de la borne Chademo. Il s'agit de courant continu, rien à voir donc avec les bornes AC 22 kW de la Renault Zoé, même si la puissance est la même. Nissan va commercialiser très bientôt des bornes de recharge DC 22 kW, ce sont de grosses wallbox, nettement moins chères à l'achat comme à l'installation, que les bornes Chademo 50 kW traditionnelles, et on pourra y recharger une Leaf en 2 heures. Cela ne conviendra pas pour traverser le pays, mais au quotidien, cela rendra service.Les prix de la Leaf ne changeront quasiment pas, ce qui est en soi un exploit considérant les progrès de la batterie et du moteur, et si les bornes pour la recharger deviennent plus abordables, Nissan frappe vraiment fort pour démocratiser l'électro-mobilité. Nul doute qu'il y parvienne.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Nissan ; voiture-electrique