Interdire les essences et diesels, la mairie de Paris à court d'imagination
Ven 13/10/2017 — Ne peut-on convaincre ?
Les ventes de véhicules électriques sont en progression constante depuis plusieurs années, et leur proportion dans le parc automobile national s'accroît mécaniquement. Mais sans doute pas assez vite aux yeux de la mairie de Paris, qui envisage purement et simplement d'interdire la circulation des essences et diesels dans la capitale d'ici 2030. L'annonce est violente, assurément aussi maladroite, parce qu'une interdiction crée toujours du mécontentement. Si un produit est meilleur qu'un autre, les gens feront le changement sans que personne ne le leur demande. Ce n'est pas parce qu'une autorité quelconque l'a décrété, que les machines à écrire ont disparues. Dans nos voitures, les lève-vitres à manivelle ont été remplacés par des électriques, parce que les automobilistes ont apprécié cette facilité d'utilisation. Si les voitures électriques, sur batterie ou pile à hydrogène, sont valables, les automobilistes les adopteront d'eux mêmes.Sans compter qu'à l'image du projet de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, les projets dont la finalisation n'aura lieu que lorsque ceux qui les ont projetés ne seront plus en place, en général, n'aboutissent à rien... Mais ce n'est pas un hasard si ce projet est annoncé le lendemain de la publication par Airparif de l'échec de la fermeture des voies sur berge. La mairie de Paris veut faire oublier son échec avec cette initiative, mais qu'elle cherche alors des idées pour être efficace aujourd'hui, par exemple en fluidifiant le traffic, plutôt que dans 12 ans !
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; politique-transport_France ; ecologie