Tesla : l'urgence de devenir une entreprise normale
Mer 15/11/2017 — Tout n'est pas permis.
Que les start-ups et les grosses entreprises n'aient pas à respecter les mêmes contraintes est assez compréhensible. Une jeune entreprise a besoin de souplesse. Il lui faut des banquiers compréhensifs et un personnel motivé, qui ne rechigne pas sur les heures supplémentaires ou les conditions de travail. La question est de savoir pendant combien de temps, parce que dans sa quatorzienne année d'existence, Tesla commence à accumuler les casseroles. Le constructeur est accusé aujourd'hui de discrimination raciale. Après avoir licencié plusieurs centaines d'employés le mois dernier, et être déjà sous le coup de plusieurs plaintes pour harcèlement sexuel, et licenciements abusifs, cela commence à faire beaucoup pour une société qui n'a encore jamais réalisé le moindre profit.Et Elon Musk n'améliore pas son cas quand la semaine dernière en Turquie, il est allé rencontrer le président Erdogan. L'homme qui emprisonne les opposants politiques et les journalistes, et met en place ouvertement la ségrégation homme-femme. Pas un démocrate n'a envie s'en approcher, mais Elon Musk va lui serrer la main... Qu'avait-il besoin de faire cela ? Si Tesla aspire à devenir une entreprise leader, la société va devoir adopter les règles auxquelles se soumettent les autres constructeurs. Vite !
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Tesla ; industrie-production