Salon de l'auto de Riga en Lettonie
Lun 09/04/2018 — Les électriques bien présentes.
C'est un petit salon par rapport aux gigantesques shows que sont les salons de Paris ou Francfort, mais quand certains se plaignent de la cherté des salons, celui de Riga montre peut-être l'avenir. C'est la plus grande manifestation automobile dans les pays baltes, elle dure 3 jours (pas de journée presse ni professionnels) et le ticket d'entrée coûte 7 €. Les stands sont évidemment moins sophistiqués, et les voitures exposées ne sont pas électrifiées (si une auto a des sièges électriques, les visiteurs ne peuvent les règler). La grande nouveauté écolo était la Nissan Leaf II, nous avons noté qu'elle était chaussée de Nexen Winguard (la majorité des lettons roulent en pneus hiver toute l'année), et côté disponibilité, on nous a dit qu'une voiture commandée le jour de notre visite (samedi 7 avril), serait livrée au plus tôt au mois d'août, au plus tard en octobre. Les tarifs sont les mêmes qu'en France (de 33 900 € la Visia, à 38 900 € la Tekna).Nous avons cherché en vain la Zoé sur le stand Renault, mais elle n'est toujours pas vendue en ce pays... On peut par contre toujours compter sur les allemands pour occuper le terrain... BMW n'était pas présent, et si Volkswagen n'exposait d'électrique sur son stand, il y avait à côté un stand avec une E-Golf et une E-Up. Nous vîmes aussi presqu'avec surprise, une Mercedes classe B électrique, un modèle par ailleurs quasiment tombé dans l'oubli... Et si la Smart électrique n'était pas là, c'est parce que ces petites autos ne trouvent pas de clients dans les pays nordiques. Les automobilistes y préfèrent les voitures d'une certaine taille, et aussi un certain classicisme. Renault vend ainsi en Lettonie une Megane GrandCoupé à carrosserie 3 volumes qu'on ne connait plus en France. Il y avait tout de même des Smart dans le hall dédié aux voitures customisées, mais uniquement pour leur aspect ludique. N'empêche que les cornes lui vont bien, non ?
Une autre surprise, même si elle n'a rien d'écologique, fut de découvrir un stand Lamborghini. Avec le nouvel Urus, présenté le mois dernier à Genève. On se souviendra qu'il n'y avait pas de stand Lamborghini au dernier salon de Paris... L'Urus était cependant la seule voiture exposée. Dans ces pays où il y a de la neige plusieurs mois par an, les voitures basses ne sont guère appréciées. Audi et Seat étaient aussi au rayon des absents, mais tous les français pourront se réjouir que le plus grand était celui de... Citroën. Tant mieux, car les voitures françaises souffrent encore d'un déficit d'image dans les pays baltes, où les automobilistes se sont longtemps satisfaits des vieilles occasions du marché allemand. Les voitures françaises n'y ont jamais été les plus reluisantes...
Par rapport au dernier salon de Genève, on remarquait à Riga des hôtesses dans un rôle traditionnel d'hôtesse, c'est à dire qu'elles n'avaient reçu aucune formation produit. Leur tâche se limitait alors à donner des prospectus. On soulignera enfin le grand stand Neste, dont les stations service se retrouvent dans tous les pays nordiques, et qui faisait là la promotion de son carburant ProDiesel. Ce gazole est grand froid, il reste liquide jusqu'à -37°, et possède un excellent indice de cétane de 55 (le gazole courant est à 51), alors qu'il rejette 20 % de CO2 en moins grâce à la même proportion de biogazole, lequel est issu de l'industrie du bois finlandaise. En Lettonie, il coûte 7 centimes de plus par litre. Pour rejeter moins de CO2 avec un processus certifié renouvelable, et sans impact sur l'agriculture alimentaire, c'est très valable.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : toutes-les-marques ; salon-automobile