Lexus ES : elle ne cherchera plus à concurrencer BMW
Ven 27/04/2018 — Moins chère que la GS ?
La berline grande routière a toujours été le segment préféré des constructeurs allemands, et avec le temps, c'est même devenu une chasse gardée. Lexus a voulu s'y attaquer, avec exactement les mêmes arguments. Soit une grande propulsion avec de puissants moteurs 6 et 8 cylindres. La Lexus GS, mais elle n'aura pas convaincu grand monde en Europe. Même la version hybride n'a pas su trouver sa place face aux diesels germains. La Lexus GS devrait donc disparaitre des marchés européens, et voici sa remplaçante, la Lexus ES.Sa définition est différente, puisqu'alors que la GS est une propulsion, l'ES est une traction avant, donnant la priorité au confort, à la douceur, avec des performances qui passent à un second plan. Il n'y a ainsi jamais d'ES avec un moteur V8. Une autre grande différence, telle que constatée sur le marché américain où ES et GS sont proposés depuis plus de 20 ans, est que l'ES est quelques 20 % moins chère que la GS. Les clients s'y retrouveront vite, encore que le marché européen se distinguait par une version d'appel GS300h qui n'a jamais existé aux Etats-Unis. L'ES300h ne sera alors probablement pas beaucoup moins chère que la GS300h...
La nouvelle ES a été dévoilée simultanément des 2 côtés du Pacifique. A Palos Verdes en Californie, et au salon de Pékin, en Chine. C'est une berline de 4,96 m de long, pour 1,87 m de largeur et une hauteur de 1,44 m. On peut presque la qualifier de limousine. Aux Etats-Unis, on la considère un peu comme une Toyota Camry de luxe (qui repose sur la même plateforme), et bien plus luxueuse en fait, mais en Europe, où cette grande Toyota n'est plus commercialisée, elle sera très au-delà de la plus belle des Toyota. Ce sera cependant une vraie Lexus, car si elle ne recevra pas de motorisation hautes performances pour concurrencer les BMW M et autres Mercedes AMG, ce sera une auto de grand luxe.
Et bien sûr, ce sera une hybride. Son groupe propulseur reprendra la cylindrée de celui de l'actuelle GS300h, et il n'y aura plus de version 450h. On se contentera donc d'un 4 cylindres de 2,5 L, une mécanique fortement optimisée pour consommer le moindre possible. Avec une puissance totale disponible sous le pied droit du conducteur de 218 ch (160 kW). C'est un groupe propulseur raisonnable, avec une consommation moyenne officielle qui ne serait que de 4,7 l/100 km. Soit une valeur franchement exceptionnelle pour une grande berline de ce calibre. Un diesel ne consommerait pas moins.
Sur d'autres marchés que la France, il y aura aussi une version 4 cylindres non hybride, et une version V6 de 300 ch, mais l'ES300h sera seule au catalogue en France, et personne ne devrait s'en plaindre. Parce que maintenant que Lexus a abandonné l'idée de concurrencer les allemands avec les mêmes armes, il appartient au constructeur japonais de mettre en avant des arguments qui lui sont propres. Le premier est la calandre, qui si elle ne fait pas l'unanimité, a tout de même l'atout d'être unique. La propulsion hybride a le même avantage, et quand les allemands sont toujours à la traine sur ce terrain, c'est la meilleure carte de Lexus.
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