Renault se lance dans le stockage d'électricité avec des batteries usagées
Mer 26/09/2018 — Pour être leader en Europe.
Les énergies renouvelables sont souvent difficiles à gérer pour un producteur d'électricité. La demande de même est un enorme problème, puisqu'elle varie grandement selon l'heure de la journée. Pour équilibrer tout cela, parce que l'accord parfait entre production et demande est impossible, les fournisseurs d'électricité ont besoin de capacités de stockage. Ainsi, face à un pic de production (vents forts sur des éoliennes), ou un pic de consommation (chute soudaine de température), ce sont les moyens de stockage qui sont appelés à la rescousse.EDF a souvent recours à des retenues d'eau. L'hydrogène est aussi une excellente solution, mais Renault va le faire avec des batteries usagées. Des batteries de voitures, on suppose de vieilles Zoé. Et le projet de la marque au losange s'annonce très impressionnant, puisqu'il réunirait 2000 batteries usagées ! L'objectif est une capacité de quelques 60 MWh. On suppose qu'il y aurait un mix de batteries des premières Zoé (22 kWh), avec celles des Zoé ZE40 plus récentes... Et côté puissance enfin, le projet Advanced Battery Storage de Renault sera capable de fournir ou de recevoir un courant de 70 MW.
Trois sites ont déjà été retenus. Deux appartiennent en propre à Renault, ce sont les sites industriels de Douai et de Cléon, le troisième est une ancienne usine à charbon en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Bien sûr, ces installations ne seront pas construites en un jour. Les batteries seront ajoutées progressivement, et l'objectif de devenir le plus important dispositif de stockage stationnaire d’électricité jamais conçu à partir de batteries de véhicules électriques en Europe, est pour 2020.
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