Les constructeurs appelés à sauver le bonus-malus
Mar 30/10/2018 — On se débrouille comme on peut...
On savait tous que quelque chose n'allait pas. Le bonus-malus est censé être un dispositif équilibré. Les primes versées à l'achat des voitures les plus vertueuses, sont financées par les malus payés par ceux qui achètent des modèles énergivores. Cette année, le système sera déficitaire. Parce qu'il y aura trop de français pour acheter des voitures à faible émission, ou pas assez qui achètent des autos qui consomment beaucoup. La solution logique aurait été de diminuer les bonus, ou d'augmenter les malus. Maix aux dernières nouvelles, le gouvernement souhaite augmenter le nombre de modèles éligibles à un bonus, tandis que les malus n'augmenteraient que très peu. Ce qui ne ferait qu'aggraver encore le déficit du système.Alors rien n'est encore définitif, mais dans une interview au Parisien, Bruno Le Maire, ministre de l'économie et des finances, lance une nouvelle idée. Et c'est une corruption du système bonus-malus, puisque les automobilistes ne seraient plus les seuls financiers et bénéficiaires du système. Les constructeurs automobiles contribueraient au financement des bonus. On ne sait encore pour quel montant, ni pour quel durée, mais à priori, l'idée est mauvaise. Ou ce nouvel impôt sur les constructeurs deviendra t-il permanent ? Il serait assurément plus sage de chercher à équilibrer le dispositif, plutôt que de chercher une nouvelle source de financement quand un déficit s'aggrave. Mais les français reconnaitront bien là leurs hommes politiques... Combler un déficit par un nouvel impôt, cette méthode est connue.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; bonus-malus-prime-taxe