Le F-Cell commercialisé, mais Mercedes croit-il encore en l'hydrogène ?
Sam 17/11/2018 — Le cousin de l'EQC.
La Mercedes EQC, présentée au salon de Paris, a une cousine. La GLC F-Cell. Comme l'EQC, dont elle partage la plateforme, c'est une voiture électrique, mais elle s'en distingue puisqu'au lieu de possèder une batterie, cette Mercedes F-Cell est dotée d'une pile à combustible alimentée par de l'hydrogène. Un plein équivaut à remplir une bouteille de gaz, ce qui est beaucoup plus rapide que recharger une batterie. Mercedes le sait bien, puisque cela fait plus de 20 ans qu'il travaille sur le sujet, même s'il a pris énormément de retard. J'ai personnellement assisté à une conférence de presse en 1999, où il avait été dit que Mercedes aurait une voiture à PAC sur le marché sous 5 ans... Ce n'est qu'aujourd'hui en 2018 que la voiture est disponible, et encore ne l'est-elle que dans une formule plutôt restrictive de location-vente. Alors que Toyota, avec sa Mirai, et Hyundai avec sa Nexo, vendent leurs modèles à hydrogène à tous. D'ailleurs, les parisiens le savent bien, puisqu'il y a une flotte de 100 taxis à hydrogène, qui tourne tous les jours dans la capitale.Le GLC F-Cell possède une caractéristique intéressante, c'est un hybride rechargeable. C'est dire que sa PAC ne tourne pas en permanence. Il peut parcourir jusqu'à 51 km avec sa PAC éteinte. Mais son grand tort est de possèder un réserveoir d'hydrogène qui n'en contient que 4,4 kg. L'autonomie n'est donc que de 430 km, ce qui n'est pas meilleur que l'EQC sur batterie. L'intérêt est donc limité. Il lui aurait fallu un réservoir de 7/8 kg pour affirmer sa supériorité par rapport à l'EQC. A défaut, les premiers clients annoncés sont des institutionnels. Les chemins de fer allemands, et les spécialistes des gaz industriels que sont Linde et L'air liquide.
C'est certes un premier pas encourageant, mais si Mercedes veut populariser l'hydrogène, il faudra faire beaucoup plus.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Mercedes ; voiture-hydrogene