#GiletsJaunes : après s'être fait arnaqué 2 fois, la carte grise à prix unique
Mer 05/12/2018 — Et les imports plus faciles.
D'abord, il y a eu la réforme des régions. Et c'était important, puisque ce sont elles qui fixent les prix des certificats d'immatriculations. Le nombre de régions est passé de 22 à 13 en France métropolitaine. Cette réforme devait entrainer de grandes économies de gestion. Restructuration des services, licenciements de personnels, cession de biens immobiliers, et à terme, il aurait été logique d'attendre une réduction du coût des cartes grises. Mais on n'a rien vu de tout cela, et le français moyen ignore complètement à quoi a servi la réforme des régions françaises.Seconde réforme avec la fermeture des services d'accueil du public, pour l'émission des certificats d'immatriculation, dans toutes les préfectures. Une grosse réforme, puisqu'il y avait des douzaines de personnes en charge de l'accueil des automobilistes. Que ce sont-elles devenues ? Dans une entreprise, elles auraient été licenciées, et la réduction du coût d'exploitation du service aurait été répercutée chez les clients. Mais on n'a pas vu cela, et le prix des cartes grises n'a pas baissé. La procédure normale s'effectue désormais en ligne. Il faut s'inscrire, remplir des formulaires, et... Attendre de recevoir son certificat d'immatriculation dans sa boite aux lettres, ce qui demandera au mieux 4 jours, et au pire beaucoup plus longtemps. Le service est donc moins bon... Une autre solution est de se rendre chez un prestataire agréé (par exemple : Norauto), on aura sa nouvelle carte grise immédiatement, mais il faut payer le service de ce prestataire, alors c'est plus cher... Voilà pourquoi, il y a des gens qui sont contre les réformes, parce que c'était mieux avant.
Les français pourront rêver de l'Estonie, petit pays de l'Union Européenne où il y a de grands batiments administratifs pour établir tous les documents dont les citoyens ont besoin, et où un certificat d'immatriculation pour une voiture particulière coûte 130 €. Peu importe l'âge, l'énergie et la puissance. Prix unique ! On imagine la simplification du travail, et... La logique. Parce que c'est le même travail que de délivrer un certificat d'immatriculation pour une Smart ou une Ferrari. Les cartes grises chères constituent aussi un frein au commerce, puisqu'elles sont une taxe sur les transactions. L'Estonie se passe aussi de vignette ou de toute autre taxe annuelle sur les voitures, les carburants y sont moins chers qu'en France, et les finances de l'état y sont considérablement meilleures que dans l'hexagone. Pourquoi la France ne peut-elle faire aussi bien ?
Ensuite, quand tous les pays de l'Union Européenne ont des contrôles techniques, et que dans tous, on ne peut obtenir de certificat d'immatriculation sans avoir payé la TVA, il est aberrant qu'il soit plus difficile de faire immatriculer une occasion venant d'Allemagne que de Bretagne. A quoi sert l'Europe ? A l'heure où le gouvernement cherche à plaire aux gilets jaunes, il est assurément utile de rappeler qu'il y a plein de choses à faire, pour développer le commerce, simplifier la vie des automobilistes, comme le travail des agents de l'état, dont on attend toujours la réduction du nombre. Au lieu de cela, quel désespoir que face au problème, le gouvernement n'ait su prendre que la décision de le reporter à dans 6 mois. On perd du temps. Les problèmes environnementaux ne feront que s'aggraver, comme les finances du pays, et les difficultés des gilets jaunes ne vont pas disparaitre.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; politique-transport_France