Genève, en Suisse, pays comme les autres
Lun 11/03/2019 — Fin de l'exception.
A l'arrivée à l'aéroport de Genève, une agréable sensation de bienvenue est dans la machine qui offre un ticket de bus pour se rendre au centre ville. Ticket qui sera remplacé par une carte à l'arrivée à l'hôtel, carte qui donne droit à un usage illimité des transports en commun dans la ville. Et quels transports ! Quand en France, on ne sait mettre en place que des voies réservés aux transports publics au détriment des voitures particulières, à Genève, le tramway circule au milieu des voitures, sur les mêmes voies, sans anicroche, parce que le traffic y est parfaitement régulé, comme une horloge, la comparaison vient naturellement à l'esprit. Je remarque l'ouverture d'un établissement Burger King, un regard à l'intérieur m'y fait voir des tarifs qui me semblent 50 % supérieurs à ceux de la France, et plus du double de ceux de la Slovaquie où j'étais la veille. Je suis bien en Suisse.Le Suisse n'ayant pas d'industrie automobile, mais une population avec un fort pouvoir d'achat, le salon de Genève était traditionnellement celui où les constructeurs venaient avec enthousiasme, ce n'est plus le cas. Quelques seconds couteaux pouvaient se permettre d'être absents sans dommage, comme DS ou Mini, mais on ne peut que déplorer l'absence d'acteurs de premier plan comme Ford, Hyundai, Jaguar-Land Rover, Opel et Volvo. Les absents ont toujours tort ! Pour notre plaisir, l'organisateur a comblé ces défaillances par une superbe exposition d'Abarth classiques (photo du haut), avec des autos d'une rareté exceptionnelle, tandis que Honda en a profité pour prendre un stand bien plus grand qu'il n'en a l'habitude, et exposer de nombreuses motos. Ce fut une surprise amusante d'y voir que la petite Monkey était toujours au catalogue, même si on se demande quand Honda en fera une version électrique ?
Tous les organisateurs de salons auto partagent donc les mêmes difficultés, la Suisse n'est pas immunisée. Dans le centre ville ensuite, je fus aussi choqué d'entendre des automobilistes s'invectiver, et ce ne fut pas un grand réconfort de voir qu'ils étaient visiblement immigrants. Un choc enfin, fut de constater qu'en Suisse, les cigarettes sont désormais moins chères qu'en France. Toutes les idées reçues s'envolent...
Laurent J. Masson
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