L'échappement court, Mercedes innove pour ses hybrides rechargeables
Jeu 22/08/2019 — Plus d'autonomie !
Si la marque à l'étoile est prestigieuse, que la Mercedes classe S est la limousine de luxe la plus vendue dans le monde, il y a un segment où Mercedes n'est pas dominant, c'est celui de la berline électrique. Où règne Tesla. Les Mercedes hybrides rechargeables n'étaient pas non plus des championnes, mais tout change avec cette nouvelle génération de chaine de traction hybride rechargeable pour voitures compactes à traction avant. Un sérieux problème dans cette architecture est posée par l'échappement. On positionne toujours la batterie en dessous de la banquette arrière, et on la voudrait la plus grosse possible, mais il y a une difficulté : la canalisation d'échappement du moteur essence. Une batterie ne doit pas chauffer, alors qu'un tuyau d'échappement est toujours à une température très élevée. Bien sûr, les ingénieurs arrivent à trouver une solution, mais il faut toujours faire un compromis. Les ingénieurs Mercedes ont alors repris une technologie qu'ils avaient naguère employée sur les coupés Mercedes AMG SLR McLaren.Il n'y a pas de sortie d'échappement à l'arrière de l'auto, la ligne s'arrête à peu près au milieu de la voiture. Mais évidemment sans gros échappements latéraux comme sur une vieille AC Cobra... La batterie située à l'arrière peut ainsi utiliser toute la largeur et hauteur disponibles. La capacité totale de la batterie atteint alors 15,6 kWh, soit plus que tout ce que sait faire la concurrence. Même des modèles du segment supérieur font moins bien. Une BMW 530e n'a qu'une batterie de 12,0 kWh, et une Volkswagen Passat GTE a une batterie de 13,0 kWh. Ces Mercedes hybrides rechargeables sont donc les championnes de l'autonomie électrique, de 56 à 69 km (WLTP) selon la version. Car il y a 3 modèles. La classe A classique, berline à hayon (en gris, photo du haut), sa version avec coffre séparé, et la classe B, qui est la version monospace (en rouge, photo ci-dessous).
Le moteur thermique est partagé avec Renault, c'est un 4 cylindres 1300 turbo-essence de 160 ch, une mécanique que nous avions essayé et apprécié sous le capot d'une Renault Scenic. Le moteur électrique donne lui 75 kW, pour aboutir à une puissance totale cumulée de 160 kW (218 ch), avec un couple de 450 Nm. On soulignera la compacité du moteur électrique, puisqu'il est intégré à la boite de vitesses, laquelle ne compte pas moins de 8 rapports. Autre particularité intéressante, et qui est une première sur une Mercedes hybride, il n'y a pas de démarreur pour le moteur essence. C'est le moteur électrique qui a cette fonction. Et si la recharge normale est prévue pour une wallbox 32A, où il faut compter 1h45 pour une recharge complète, l'auto accepte aussi la recharge rapide en courant continu de 50 kW.
Tout ceci est donc très prometteur, mais le plus appréciable, surtout pour une Mercedes (!), sera un tarif qui n'a rien d'exagéré, à partir de 36 943 € pour la classe A, et 37 663 € pour la classe B. Cela pour une hybride rechargeable capable d'accélérer de 0 à 100 km/h en 6,6 s, avec une vitesse de pointe de 235 km/h. Il faudra vérifier l'quipement de série, mais Mercedes ne nous avait pas habitué à une politique tarifaire si agressive. Pas de doute, l'étoile a besoin de vendre un grand nombre d'hybrides rechargeables pour éviter une amende de Bruxelles.
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