Carlos Ghosn : la justice américaine donne une leçon à la justice japonaise
Ven 27/09/2019 — Le pays du business.
L'ex-patron de Renault, de Nissan et de Mitsubishi, Carlos Ghosn, attend toujours son procès au Japon, et il n'a pas fini d'attendre, puisque rien ne se passerait avant avril prochain, mais aux Etats-Unis, il n'attend plus. Ce n'est pas tout à fait le même cas, mais les affaires sont suffisament similaires pour qu'on puisse les comparer. Carlos Ghosn, et Nissan, ont été accusés aux Etats-Unis par la SEC, le gendarme de la bourse, d'avoir donné des informations incorrectes aux investisseurs. Les revenus du dirigeant n'ont en effet pas été déclarés en totalité dans les livres de compte de Nissan, et tous les documents transmis aux actionnaires. Bon. Nissan a écopé d'une amende, il l'a payé. Carlos Ghosn a lui aussi reçu une amende, il l'a payé. L'affaire est donc classée. C'est fini. L'affaire est plus complexe au Japon, mais... Pas au point de demander plus de 18 mois de procédure, dans des conditions insensées, avec déjà 4 mois de prison pour un homme toujours présumé innocent, et l'interdiction pour Carlos Ghosn de voir sa femme, de s'exprimer ou de surfer sur Internet.La conclusion est que les Etats-Unis sont le pays du business, quand quelque chose ne va pas, on le corrige vite pour passer à autre chose, alors que le Japon est le pays... Des bras cassés qui vivent toujours au moyen-âge ?
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; industrie-production