Industrie : la Chine lâche du lest, Volkswagen prend du pouvoir
Mer 03/06/2020 — Enfin, un peu d'ouverture.
Parce que la Chine est le premier marché auto du monde, il faut y être, mais tous les constructeurs s'accordent pour dire qu'y faire des affaires n'est pas facile. Les taxes pour y vendre des voitures importées sont très élevées, et si on veut produire localement, il faut s'associer avec une société locale (qui ne se privera pas pour copier tout ce qu'elle aura appris de son partenaire non-chinois). Récemment cependant, les choses ont heureusement changé. C'est Tesla qui a été le premier à avoir le droit de se lancer seul, peut-être parce qu'il avait démontré sa rapidité.Aujourd'hui, c'est au tour de Volkswagen. Le groupe allemand est en Chine depuis plusieurs décennies, avec plusieurs partenaires locaux avec lesquels il a créé des joint-ventures, c'est celle avec JAG qui fait l'actualité aujourd'hui. Les 2 parties étaient associés à parts égales dans JAC-Volkswagen, l'allemand vient d'en prendre 75 % des parts, c'est donc lui le patron. Cela se fait par l'acquisition de 50 % de JAG (la maison mère). Par ailleurs, le groupe Volkswagen prend 26 % des parts du fabricant de batteries Gotion High Tech Co. LTD, qui devrait être le fournisseur de batteries des futures électriques de JAC-Volkswagen.
Cet investissement concerne le marché chinois et lui seul, rien ne change pour les électriques que Volkswagen vend ou vendra sur les autres marchés du monde. A l'heure où les constructeurs chinois se rapprochent de plus en plus de l'Europe, on se réjouit que le marché chinois s'ouvre enfin.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : voitures-chinoises ; industrie-production