Le turbo, l'autre manière d'électrifier un moteur essence
Dim 21/06/2020 — Technologie Mercedes-AMG.
Quand on évoque l'électrification d'un moteur essence, on pense habituellement aux technologies hybrides, mais il y a aussi une autre méthode, qui est d'employer un moteur électrique pour améliorer le fonctionnement d'un moteur essence. C'est en effet possible dans le cas d'un moteur suralimenté, une technologie que Mercedes connait bien, puisque le premier système d'alimentation forcée d'un moteur à combustion, fut inventé par Gottlieb Daimler au XIX° siècle. Le turbocompresseur est aujourd'hui quasiment généralisé. 100 % des moteurs diesels et plus de 90 % des moteurs essence en ont un, mais... Cela ne veut pas dire que la technologie ne pourrait pas être améliorée. Le problème persistant, habituel, est qu'en étant entrainé par les gaz d'échappement, la vitesse de la turbine d'un turbocompresseur dépend de leur force. Et au démarrage, où même à bas régime, celle-ci est faible. D'où le choix cornélien entre un gros turbo qui ne sera efficace qu'à haut régime, ou un petit qui sera très fonctionnel à bas régime, mais qui apportera peu aux plus hauts régimes. La troisième voie était une suralimentation à étage, avec un petit, puis un gros turbocompresseur, mais elle est complexe. Avec l'équimentier Garett, les ingénieurs de Mercedes-AMG ont développé une quatrième solution.C'est avec un petit moteur électrique, très petit, à peine 4 centimètres, qui entraine la turbine du turbo presque sans aucune inertie, et qui ainsi coupe le lien de dépendance entre vitesse de rotation du moteur, et efficacité du turbocompresseur. Ce n'est pas très compliqué, il faut juste un circuit électrique en 48 Volts. La technologie du turbocompresseur entrainé par une machine électrique est d'abord apparue en Formule 1, elle a assurément un grand potentiel dans les voitures de série. On pense aussi qu'elle pourrait encore accroître la puissance des moteurs turbocompressés. On pense alors que le petit 4 cylindres 2 litres de la Mercedes A45 AMG sort déjà 421 ch, soit plus que le V12 atmosphérique d'il y a 20 ans. Jusqu'où ira t-on ?
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Mercedes ; technologie