Essence synthétique, c'est parti pour Porsche au Chili
Lun 13/09/2021 — La première pierre.
Le projet Haru Oni avait été annoncé l'année dernière, on apprend maintenant le début de sa concrétisation, sous la forme de la pose de la première pierre de la nouvelle usine. L'illustration ci-dessus montre à quoi cela ressemblera quand ce sera fini, l'illustration ci-dessous montre la réalité du départ. Cela se passe dans le sud du Chili, un endroit où on est assez peu ennuyé par les voisins. Le projet est pourtant source de fierté, il s'agit de fabriquer de l'essence synthétique, neutre en CO2. Les ingrédients sont les suivants. De l'électricité fournie par l'éolienne, qui tournera tout le temps (ou presque) car les ventes sont très forts en cette région, du CO2 extrait de l'air ambiant, et de l'eau.1/ L'éolienne produit de l'électricité. 2/ Cette électricité sert à réaliser une électrolyse de l'eau par laquelle on obtient de l'oxygène et de l'hydrogène. 3/ L'hydrogène est associé au CO2 capté de l'air ambiant pour produire du méthanol synthétique. 4/ Ce méthanol est transformé chimiquement en essence synthétique, mais normale, utilisable sans aucune modification dans n'importe quelle voiture.
Le projet Haru Oni est porté par Porsche et Siemens Energy, il est parrainé par le ministère fédéral allemand de l'économie. HIF, Enel, ExxonMobil, Gasco et ENAP y sont aussi associé, comme le gouvernement du Chili, qui entend bien profiter de l'énorme potentiel éolien d'une grande partie de son territoire, pour devenir un leader des énergies renouvelables, et notamment de l'hydrogène vert. A Haru Oni, la production doit commencer dès l'année prochaine avec 130 000 litres d'essence synthétique, puis 55 millions en 2024, et 550 millions en 2026.
Tous les automobilistes doivent voir que si ce projet pilote se révèle viable, et rentable, le virage vers l'électro-mobilité n'a plus rien d'indispensable.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Porsche ; biocarburant